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Roland-Garros

Journée des Présidents de clubs : la passion comme moteur

C’est une tradition depuis plus de 10 ans, les présidents de clubs sont invités à Roland-Garros le premier lundi de la quinzaine. 3752 Présidents ont répondu présent cette année, sur les quelque 8000 clubs affiliés à la FFT.
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#RG17 : la journée des Présidents de clubs par FFT

Cette journée détente, pour ces bénévoles engagés, est une volonté de la FFT de les remercier de leur investissement au quotidien. Mais c'est aussi une journée pour échanger entre eux et interagir avec la FFT. 
 
"C’est une journée que je n’ai raté qu’une seule fois en 20 ans. Je viens pour voir des grands joueurs et puis pour profiter de Roland-Garros. C’est un endroit mythique. C’est la carte de visite de notre sport. L’ambiance est très détendue, cet aspect convivial est très agréable", résume Jacques Rosier, Président du TC Jassans (1) depuis 1997, un club qui compte 150 adhérents.
 
Rémy Vernay, Président du Vaires Open Set (77) depuis trois ans, est lui aussi ravi de cette invitation. "C’est la première fois que je viens à cette journée des Présidents et c'est ma première à Roland-Garros. J’espère pouvoir rencontrer d’autres présidents de club pour pouvoir discuter des différentes pratiques sportives autour du tennis."
 
Toute la journée se passe au court Suzanne-Lenglen, avec un programme alléchant, notamment un Paire-Nadal très attendu. Une occasion aussi pour le Président de la FFT, Bernard Giudicelli, élu depuis tout juste 100 jours, de s’adresser à tous ces hommes et femmes qui font vivre le tennis partout en France tout au long de l’année.
 
"Nous travaillons depuis 100 jours pour revenir aux sources du tennis français. Et c’est vous, la source. Sans vous, il n’y a pas de joueurs, pas d’arbitres, pas de ramasseurs de balles. C’est le sens de notre engagement fort. Nous ne sommes plus dans les promesses, nous somme dans l’action et j’ai besoin de vous pour faire bouger les lignes", a-t-il ainsi déclaré sur le court, juste avant le match du Français face au nonuple vainqueur du tournoi.
 
Guy Forget, directeur du tournoi, a tenu lui à souligner que les clubs sont "la base du tennis. C’est grâce à vous que des garçons comme moi ont pu réaliser leur rêve sur ce court, et que d’autres suivront."
 
Mais justement, pour tous ces Présidents, quels sont les principaux défis en tant que dirigeants ? "Bien faire fonctionner le club ce n’est déjà pas si simple ! Disons que notre objectif principal, comme beaucoup, est de fidéliser nos adhérents. Mais aussi de trouver le bon équilibre entre compétition et loisir. On manque cruellement de bénévoles, mais nous sommes bien aidés financièrement par notre mairie, ça nous permet de bien tourner", explique Patricia Mezadourian, Présidente du TC gardannais (13) depuis quatre ans.
 
"Garder les effectifs est le premier objectif : nous avons une quarantaine d’adhérents, ce n’est pas si simple de conserver tout le monde. Mais nous avons la chance de ne pas avoir d’autres clubs autour de nous. Nous avons deux équipes en départementale, qui progressent beaucoup et vite, c’est encourageant", confirme Nicolas Morelle qui vit sa première année en tant que Président du TC Vitry en Artois (62)
 
Comme beaucoup d’autres, Nicolas Morelle est devenu Président par passion, mais aussi un peu par hasard, à 37 ans. Arrivé au tennis à 30 ans seulement après être passé par le football, il s’est très vite investi dans son club et a pris le relai quand son président s’est arrêté. Le parcours de Jacques Rosier est lui aussi assez symptomatique : "J’ai fait beaucoup de sports et autour de mes 30 ans je me suis dirigé vers le tennis. Je me suis tout de suite impliqué dans le bureau parce que j’ai ça dans le sang. Je suis assez rapidement devenu Président, pour pouvoir faire progresser le club, parce que je trouvais qu’il y avait des actions à mener. Notamment au niveau du tennis féminin et des plus jeunes."
 
Rémy Vernay compte lui développer les autres disciplines proches du tennis. "Mon principal challenge est constitué par le tennis loisir. Faire découvrir l’activité au plus grand nombre et aussi d’autres activités de raquettes comme le Padel ou le badminton. L’aspect compétition est déjà bien développé, c’est important pour attirer, faire rêver un peu les gens, mais ensuite il faut offrir une pratique sportive qui amuse les jeunes et leur permette de progresser."
 
Une chose est certaine, tous sont menés par la passion de leur sport et tous ont en tête de faire avancer leur discipline, à leur échelle. Et apprécient la reconnaissance de la Fédération en cette journée des présidents de club."C’est une initiative très intéressante de la Fédération, qui permet aussi de marquer l’engagement des bénévoles, qui sont fondamentaux", conclut Vernay.
 
 
 
Stéphan Post : "Reconnaître les bénévoles"
 
Stephan Post, vice-président délégué de la FFT, en charge notamment du développement des clubs et de la pratique, rappelle l’importance des bénévoles pour tennis français.

Inviter les Présidents de clubs à Roland-Garros, est-ce une façon de souligner leur travail tout au long de l’année ?
Roland-Garros a été payé en partie par les licenciés des clubs. Les dirigeants de club ont assumé cette charge. Ils doivent donc se sentir chez eux quand ils viennent au stade. Ce ne sont pas des spectateurs comme les autres, ils participent au développement du tennis français, à l’éclosion des jeunes champions et au maintien des lieux de pratique dans nos villes et nos villages. Nous devons être à la hauteur de leur engagement bénévole.
 
À travers les dirigeants, c’est le club, la source du tennis français, qui est récompensé…
Jusqu’à maintenant, on parlait surtout des clubs une fois tous les quatre ans, au moment des élections fédérales. Désormais, on remet l’église au milieu du village dans tous les domaines et on agit. Le président et le Comex ont pris en trois mois des décisions concrètes que les clubs attendaient depuis longtemps. Ma préoccupation quotidienne, c’est d’être concret dans nos actions pour leur venir en aide et leur faciliter la vie.
 
Au-delà de cette journée, quelles sont les mesures qui seront prises pour les valoriser le reste de l’année ?
Nous avons travaillé sur ce sujet avec Martine Gérard, vice-présidente en charge des bénévoles, pour mettre en oeuvre un plan d’actions concrètes qui soit à la hauteur de l’engagement des bénévoles du tennis français. Les reconnaître, c’est d’abord faire en sorte d’alléger leurs contraintes au quotidien, de faciliter leur travail de dirigeant. C’est pour cela qu’on finance le paiement en ligne, qu’on déploie nos conseillers auprès d’eux, qu’on allège les règlements sportifs, qu’on leur fournit un kit de communication pour les forums des associations, ou qu’on passe bientôt au certificat médical électronique associé à la licence. Et ce n’est qu’un début. On arrête de parler des clubs et de faire des promesses, on agit et on gagne avec eux. 
 
 
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