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Julien De Cuyper : "Pas le même univers"

A 18 ans, ce jeune Messin qui commence tout juste sa carrière sur le circuit Future, revient sur les premières impressions ressenties lors des tournois professionnels et sur ses belles ambitions pour les mois à venir.
Texte

Présentation :

Julien De Cuyper

18 ans

ASPTT Metz

1600e à l'ATP (janvier 2018)

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Il y a un monde entre les tournois juniors et le circuit professionnel. Un passage de l'adolescence "tennistique" à l'âge adulte, forcément difficile à appréhender et dont l'issue reste souvent bien incertaine. Certains n'y trouvent pas leur place… tandis que d'autres traversent ce monde à vitesse grand V. A seulement 18 ans, Julien De Cuyper débute, lui, tout juste sa carrière sur le circuit Future. Après une première expérience à Forbach, à l'automne 2017, le pensionnaire de l'ASPPT Metz s'est de nouveau frotté à des joueurs confirmés à l'occasion du "15 000$" de Bagnoles-de-l'Orne, début janvier.

Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce plongeon dans le grand bain a été bien négocié : avec trois matchs gagnés, le jeune bleu a réussi à sortir des qualifications avant de passer un tour dans le tableau principal de la compétition normande. "J'ai fait un bon tournoi, confirme-t-il. J’étais bien concentré, prenant match après match, me focalisant sur mon niveau de jeu, et surtout essayant d’éviter de penser à l’adversaire. Ça fait deux Futures que je joue très, très bien".

Après ces belles "perfs", Julien a été sorti par Grégoire Barrère, futur vainqueur du tournoi. Une petite correction (6/1, 6/2) vite oubliée. "Le score est sévère, mais je n'ai pas fait un match incroyable... et de toute façon, il est clairement au-dessus" souligne le Lorrain. C’est intéressant de voir le boulot qui reste à faire, pour se rapprocher de l’élite mondiale".

"Je peux y arriver"

Car le jeune Messin l’admet : la route est longue et le niveau du circuit Future est bien différent de celui des tournois qu'il a connu jusqu'à présent. 

"Ce n’est pas le même univers,
confie-t-il. Le rythme est nettement plus soutenu. Peu importe qui tu joues, tout le monde produit un super tennis. Mais c'est très stimulant, car c’est l’univers dont j’ai envie de faire partie plus tardLa motivation est décuplée. Je suis que je suis capable de jouer à ce niveau-là. Les résultats arrivent, car j’arrive à être constant sur plus de matchs. Il y a beaucoup de choses à travailler, évidemment. Je dois plus me servir de mes armes, prendre en dimension physique. Je suis capable de faire un bon match, mais ce qui est dur, c’est l’enchaînement. Des réglages techniques sont nécessaires, mais surtout il faut être constant dans la haute intensité".

Fan de " Jo" Tsonga et de Benoît Paire, Julien de Cuyper vit un quotidien focalisé sur la pratique de son sport. "Je suis dans une structure privée rattachée à ma ligue de Lorraine, avec deux coachs. On est six jeunes : trois filles, trois garçons. Chaque matin, on commence avec une heure et demie / deux heures de physique, puis on enchaîne avec du tennis pendant deux heures. On 'rattaque' l’après midi et on finit avec du stretching. C’est ce boulot-là à répétition. J’ai arrêté les études il y a trois ans. A l'époque je travaillais avec le coach actuel de Kenny de Schepper, et on avait pris cette décision de me consacrer uniquement au tennis".

Aujourd'hui classé 0, le Messin souhaite d'abord monter au classement... tout en regardant les prochains mois avec beaucoup d'ambition. "J’aimerais bien finir -4 et rentrer dans les mille premiers à l'ATP, cette année. Mais le principal est de jouer chaque match avec un niveau compris entre -4 et -15 et ne plus baisser. Aujourd’hui, je sais qu’avec le travail, je le faire. Si je travaille tous les jours, j’ai une chance d’y arriver".

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