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Roland-Garros

QRG 2018 : des filles à la hauteur

Harmony Tan, Margot Yerolymos et la toute jeune Diane Parry ont passé le premier tour. Alexandre Muller n’est, lui, plus qu’à un match du grand tableau.
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Le tennis français a retrouvé des couleurs ce mercredi à Roland-Garros lors de la troisième journée des Qualifications. Notamment du côté du tableau féminin où Harmony Tan et Margot Yerolymos se sont imposées quasi simultanément en fin de matinée avant l’exploit de Diane Parry. A 15 ans, alors qu’elle est non classée à la WTA, la 55e joueuse française a dominé au bout du suspense la Croate Jana Fett… 109e mondiale, 7/6, 6/1, 7/5, au terme d’un duel au soleil de 2h32 qui a offert au nouveau court n°18 sa toute première envolée.

Née à Nice et licenciée au TC Boulogne Billancourt, Diane s’était récemment mise en évidence en remportant, en avril dernier, le trophée J.C. Ferrero à Villena (Espagne), un tournoi juniors Grade 1. Elle a également défendu les couleurs de l’équipe de France en Winter Cup. Pour ce premier Roland-Garros, Diane a pu faire admirer sa magnifique technique, à la fois élégante et variée, dont un revers à une main comme on voit peu sur le circuit féminin.

"C’est incroyable ce qu’il m’arrive d’autant que j’habite à Boulogne et que j’allais à l’école juste en face du stade", a raconté cette grande fan de Roger Federer. Diane, qui est entraînée depuis deux ans par Julie Coin au CNE, est également dotée d’un formidable caractère. Menée d’un break dans la troisième manche, elle ne s’est pas affolée, s’est accrochée et a comblé son retard. Chapeau !

Sur ce même court n°18, Harmony Tan (20 ans, 367 WTA) s’est offert quelques frayeurs en toute fin de match contre Arina Rodionova (14e mondial, tête de série n°15), quelques turbulences qu’elle a su gérer avec lucidité : diminuée par une petite douleur à la cuisse alors qu’elle allait servir pour le match, elle a préféré appeler le kiné afin de se faire manipuler. A ce moment du match, il fallait oser. Mais bien lui en pris. La protégée de Nathalie Tauziat a repris le jeu et conclut son match : 6/3, 6/4.



"C’est la première fois que je gagne en Grand Chelem, le travail commence à payer. Il y avait une belle ambiance sur ce nouveau court qui est vraiment top", a-t-elle expliqué, toute heureuse.

Du côté de Margot Yerolymos (484e), c’est également la fin de match qui fut compliquée en raison de la tension bien compréhensible, à l’approche de la victoire. Mais la joueuse du TC Martigues a su se faire violence afin de boucler le tie break de la deuxième manche et ainsi s’imposer face à Jia-Jing Lu (206e WTA), 6/2, 7/6.

"Ce n’était pas un match facile même si c’était ma deuxième expérience dans les qualifs. J’étais un peu prise par mes émotions. Je suis contente de m’en être sortie en deux sets. Je remercie la FFT de m’avoir fait confiance avec cette wild-card. Il s’agit de ma première victoire ici, j’en suis ravie. C’était la première fois que j’entendais autant de monde crier mon nom ! (rires) J’espère ne pas m’arrêter là car j’ai envie de profiter de l’événement."

Audrey Albie avait quitté le court plein d’espoir mardi soir alors qu’elle menait 3-0 dans le troisième set face à la Roumaine Irina Bara. Après avoir remporté le premier jeu du deuxième épisode de ce match, la joueuse du Périgord n’a pas réussi à enchainer laissant son adversaire inscrire six jeux de rang.

Du côté des garçons, des trois en lice mercredi, seul Alexandre Muller verra le troisième tour après sa victoire 6/1, 3/6, 6/0 face à l’Australien Akira Santillan. Constant Lestienne s’est en revanche incliné contre un « client », à savoir Serguei Stakhovsky, 6/7, 7/5, 6/2. Tandis que Geoffrey Blancaneaux s'est heurté à l'Américain Denis Kudla.

Pour Muller, 377e mondial, le rêve continue. Sa place dans le grand tableau passera par une victoire face au jeune Norvégien Casper Ruud, 159e mondial. Sacré défi !

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