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Wimbledon, J5 : Garcia et Paire en huitièmes !

Caroline Garcia et Benoît Paire se sont tous les deux qualifiés pour les huitièmes de finale. Une première pour eux à Wimbledon. Jo-Wilfried Tsonga, lui, n'a pas fini.
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Première et deuxième pour Garcia

Une grande gifle de coup droit croisée qui est retombée dans le contrepied de son adversaire et les bras qui se sont levés : Caroline Garcia a dominé de la tête et des épaules l’Américaine Madison Brengle 6/4, 6/3 en 1h16, ce vendredi sur le court 18 du All England Tennis and Croquet Club. Une victoire aisée synonyme de qualification pour les huitièmes de finale, une première pour la Lyonnaise à Wimbledon. Et une confirmation, un mois après avoir atteint sa première “deuxième semaine“ en Grand Chelem à Roland-Garros.

“C’est une étape importante, a commenté la tête de série n°21. C’est une satisfaction, mais cela donne aussi une motivation pour continuer. Le travail paie et c’est bien de voir les victoires qui s’enchaînent, notamment dans les gros tournois où c’était un objectif de pouvoir saisir les opportunités pour avancer dans le tableau. C’est bien, mais cela donne envie d’aller encore plus loin.“


 

Pour dessiner cette victoire, Caroline Garcia a pu compter sur une concentration de tous les instants et une bonne agressivité (34 coups gagnants, 73% de points remportés sur ses premières balles et 5 aces) face à une joueuse, 95e mondiale, qui en dépit d’une technique très atypique en coup droit et au service (systématiquement slicé, avec une vitesse de pointe autour des 130 km/h) a de quoi gêner plus d’une adversaire : la preuve, elle avait éliminé Petra Kvitova au tour précédent.

“Au niveau du classement, a indiqué Caroline Garcia, j’étais favorite, mais sur gazon toutes les cartes sont un peu rebattues et puis elle a un jeu vraiment particulier. Elle a un revers qui peut sortir très vite, un coup droit plus flottant, étrange même, et un service lent mais vu la surface, la balle rebondissait peu, il fallait vraiment que je sois bien présente physiquement, bien basse. J’ai bien servi, ce qui m’a beaucoup aidée à avoir des points gratuits.“ En huitièmes de finale, “Caro" défiera la Britannique Johanna Konta.

Paire a montré toute sa palette
Quand il joue comme cela, Benoît Paire est un pur régal à regarder. Et une plaie à affronter. Sur le court 18 de Wimbledon ce vendredi, Jerzy Janowicz en a fait les frais. Le demi-finaliste d’il y a quatre ans, tombeur de Lucas Pouille au tour précédent, a en effet eu affaire à un Avignonnais des grands jours. Amorties rétro géniales, montées au filet inspirées, retours de service fulgurants –même en coup droit- et mises en jeu explosives : difficile de faire ressortir un secteur du jeu plutôt qu’un autre, tant le 46e joueur mondial a été costaud dans tous les domaines. Bilan: le score n’a pas menti à l’issue de la rencontre : 6/7, 7/6, 6/3 pour Benoît Paire après 1h42.

Le protégé de Thierry Champion franchit ainsi pour la deuxième fois de sa carrière, après l’US Open 2015, le cap de la première semaine en Grand Chelem. Et pour la première fois à Wimbledon, un tournoi qu’il a enfin appris à apprivoiser et apprécier. “Oui, c’est vrai que je suis satisfait de mon match, n’a pas caché Benoît Paire. C’était un match important pour moi, je n’avais jamais fait de deuxième semaine, j’avais perdu deux fois au troisième tour en passant à chaque fois à côté mentalement. Aussi bien contre Kubot que contre Baker, mon attitude avait été vraiment pas bonne et j’avais envie de montrer la différence, de montrer pourquoi je joue mieux qu'avant, pourquoi je me sens mieux mentalement. J’étais un peu tendu au début, mais je suis content de la manière dont j’ai joué et dont je me suis accroché sur chaque point.“

En huitièmes de finale lundi, Benoît Paire affrontera le tenant du titre et n°1 mondial, Andy Murray. Un défi qu’il attend avec une certaine impatience. “Jouer Andy Murray à Wimbledon, c’est quelque chose de très particulier, a-t-il prévenu. Au niveau de l’atmosphère aussi : on sent que c’est Sa Majesté Andy Murray qui entre sur le court. Chaque fois qu’il met les pieds ici, on a l’impression que c’est un dieu (sourire) donc c’est vrai que j’ai envie de jouer contre lui. Mais j’ai envie de faire quelque chose de bien, surtout. Je n’ai pas juste envie de jouer contre lui : j’ai envie de le battre.“

“Jo“ devra revenir
Jo-Wilfried Tsonga, lui, devra revenir ce samedi pour terminer sa rencontre du troisième tour face à Sam Querrey. En raison de l’obscurité tombée sur le court n°2, le match a été interrompu dans le cinquième set, à 6-5 (sans break) pour l’Américain. Une situation qui rappelle fort celle déjà rencontrée par “Jo“ à Roland-Garros il y a un mois face à Renzo Olivo. Contre l'Argentin, il était également revenu sur le terrain avec l'obligation de réussir son jeu de service pour rester en vie. Le Manceau s’était alors incliné.



(À Wimbledon, Myrtille Rambion)

Les résultats complets du vendredi 7 juillet
Le tableau féminin
Le tableau masculin

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