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Wimbledon, J6 : Mannarino au bout du suspense

Adrian Mannarino est sorti vainqueur en cinq sets face à Gaël Monfils. Il rejoint ainsi les huitièmes de finale. Jo-Wilfried Tsonga a chuté à la reprise contre Sam Querrey.
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Mannarino en sera aussi !

L’identité du Tricolore qualifié pour la deuxième semaine de Wimbledon dans la partie basse du tableau masculin est donc connue. Car à l’aube de ce samedi synonyme de dernière journée de la first week, une chose était entendue : Gaël Monfils et Adrian Mannarino s’affrontant au troisième tour, un Bleu viendrait forcément rejoindre Benoît Paire à ce stade de la compétition. Et à ce jeu-là, contre les bookmakers, mais en adéquation avec le degré d’appétence pour le gazon des deux joueurs, c’est Adrian Mannarino qui l’a emporté. En cinq sets et après 3h29 de combat (7/6, 4/6, 5/7, 6/3,6/2).

Au terme d’une rencontre extrêmement accrochée où, sous le soleil et la chaleur de Wimbledon (près de 30°), chacun des deux adversaires a cherché à être le plus offensif possible (55 montées au filet pour Mannarino, 54 pour Monfils), la Monf’ a peut-être payé une légère baisse physique et mentale en début de dernière manche. Et une panne relative de premières. “Aujourd’hui, Adrian a tout simplement été meilleur que moi sur quelques points et quelques jeux, a-t-il souligné. Il a su mieux contrôler le match, bravo a lui. Moi, j’ai bien moins joué et moins bien servi, mais aussi parce qu’Adrian m’a fait entrer dans sa filière. Je suis déçu, à chaque fois, une défaite c’est pénible, mais j’ai donné le maximum.“


“C’est un peu étonnant, mais à la fin du match, j’étais encore bien physiquement, a de son côté analysé Adrian Mannarino. Surtout après le match que j’ai eu il y a deux jours et qui était vraiment dur. Là, j’ai eu un moment délicat en début du quatrième, j’avais vraiment des douleurs dans les jambes (ischios). Finalement j’ai réussi à passer au-delà de la fatigue et j’ai super bien fini. C’est très satisfaisant de gagner un match comme ça.“ Et d’ainsi se qualifier pour la deuxième fois de sa carrière pour la deuxième semaine de Wimbledon. Le Francilien y retrouvera Novak Djokovic, un adversaire qui l’avait battu en trois sets l’an dernier ici-même, au deuxième tour.
 

Bis repetita pour Tsonga
Comme à Roland-Garros il y a un mois, la reprise n’a malheureusement pas souri à Jo-Wilfried Tsonga. Interrompu par l’obscurité vendredi soir, le match du troisième tour qui l’opposait à Sam Querrey a en effet rapidement tourné en faveur de l’Américain, samedi.

Revenu sur le court 2 dos au mur, obligé de remporter sa mise en jeu pour rester en vie, “Jo“ a vu un adversaire des plus opportunistes l’agresser notamment grâce à de somptueux et efficaces passings de revers. Deux fautes consécutives  -un slice de revers qui a pris la bande puis un dernier coup droit dans le couloir- ont fini de crucifier le Français. Après un peu moins de 4 minutes 30 de jeu en ce début de week-end à Wimbledon, Sam Querrey est sorti en vainqueur du duel : 6/2, 3/6, 6/7, 1/6, 7/5.

“Ç’a été frustrant encore une fois, a commenté Jo-Wilfried Tsonga. Et difficile à avaler, parce que c’est la deuxième fois que ça arrive, après Roland-Garros. Mais c’est le jeu, je n’ai pas été assez bon sur les points importants, notamment dans le troisième set, mais bon, j’ai eu en face de moi un très bon joueur et il a mérité sa victoire.“

Sortie prématurée pour Herbert/Mahut
La déception était palpable à leur sortie du court n°3 en toute fin de journée, ce samedi. Visages fermés, Pierre-Hugues Herbert et Nicolas Mahut ont en effet regagné les vestiaires en vaincus, dès le deuxième tour de Wimbledon. La faute à l’étonnante paire britannique Jay Clarke/Marcus Willis qui a brisé les espoirs de doublé des tenants du titre après plus de 3h de jeu : 3/6, 6/1, 7/6, 5/7, 6/3 en 3h13. Une sortie prématurée pour l’Alsacien et l’Angevin, qui ont pourtant –brillamment, sur la mise en jeu de “P2H“- sauvé trois premières balles de match à 5-4, 0-40 dans la quatrième manche.

“On savait que c’était une équipe dangereuse, a commenté Nicolas Mahut, mais qu’on était quand même favoris –il faut dire les choses-, avec la possibilité d’aller loin une nouvelle fois. Je crois que c’était plus cette opportunité d’aller loin qui a pu mettre de la pression, plutôt que celle de défendre un titre. Je pense que si on avait gagné ce match, cela nous aurait relancés. C’est un peu comme en simple, quand il y a des spirales un peu négatives (avec une défaite au premier tour à Roland-Garros), il faut les casser. On n’a pas réussi.“

“On n’est pas en-dessous de ce qu’on est capable de produire sur un match à tension, a complété Pierre-Hugues Herbert, c’est juste qu’aujourd’hui, on a été extrêmement mauvais dans les moments où il faut être là. À l’image de cette balle de break à 30-40 en début de cinquième, qu’on rate. À aucun moment du match, j’ai eu l’impression qu’on avait le vent en poupe.“



(À Wimbledon, Myrtille Rambion)
 

Les résultats complets du samedi 8 juillet
Le tableau masculin
Le tableau du double messieurs

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