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Circuit pro

Benjamin Bonzi : "Gagner en constance"

À 23 ans, le joueur du Stade Toulousain connaît une belle série de victoires sur le circuit secondaire. Le Français s'est confié sur ce début de saison prometteur.
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Depuis février, vous vivez un hiver fructueux avec deux titres sur le circuit Future et une finale en Challenger, en simple. Comment expliquez-vous ces bons résultats ?

Les premières semaines de l’année n’étaient pas excellentes au niveau des résultats, mais je trouvais que certaines séquences étaient bonnes. J’ai changé beaucoup de choses cet hiver, notamment de raquettes, donc il ne manquait que des victoires. Elles sont arrivées en Thaïlande, à Nonthaburi. Gagner là-bas m’a fait beaucoup de bien au niveau de la confiance.

Je suis alors parti à Bangalore. Je ne m’attendais pas à jouer aussi bien, tout de suite, en Challenger. J’ai fait finale, un bon résultat même si j’aurais forcément préféré gagner. Sur le contenu (de la finale face à l'Australien James Duckworth, ndlr), j’ai un peu de regrets, car j’ai pas mal d’occasions au premier set. Mais cette bonne série m’a permis d'être dans de bonnes dispositions pour Pau.

Justement au Térega Open de Pau, vous perdez en quart de finale face à Teymuraz Gabashvili, une défaite assez rageante compte tenu du score (6/4, 2/6, 7/6)...

Si on regarde uniquement le score, oui, il y a quelques regrets. Mais au niveau tennis pur, je suis assez satisfait du match. Ça se joue au tie break du 3e : je ne vais pas dire que c’est la loterie mais c’est toujours aléatoire. Il a juste été meilleur à ce moment précis. C’est le tennis, il faut l’accepter. En plus, j'ai bien enchaîné en remportant ce dimanche un "25000" en Afrique du Sud, à Potchefstroom.

"Le double permet de gagner de la confiance"

À Pau, vous avez aussi remporté le double aux côtés d’Antoine Hoang, votre premier titre en Challenger. C’est une discipline qui vous plaît ?

Depuis longtemps, j’aime beaucoup jouer en double. D’autant plus avec Antoine. On a décidé l’an dernier de le jouer ensemble dès que possible. En 2019, j’avais un peu chuté au classement donc on n’avait pas les mêmes programmations.

Mais maintenant, on aura sûrement plus de chances de se retrouver ensemble sur les mêmes tournois. Avec comme objectif, pourquoi pas, de jouer à Roland-Garros si on obtient une invitation. Le double est une discipline que j’aime beaucoup, qui permet de gagner en confiance dans son jeu, notamment dans des périodes plus délicates en simple.

Philippe Montigny / FFT
Avec Antoine Hoang, à Roland-Garros 2019 en double.
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Vous êtes licencié au Stade Toulousain. Depuis quelques années, plusieurs joueurs de ce club ont de bons résultats sur le circuit secondaire : Fabien Reboul, Sadio Doumbia … Cela crée-t-il une émulation entre vous ?

J’ajouterais aussi à cette liste Arthur Reymond, qui a gagné son premier Future l’hiver dernier. Oui, il y a eu une très bonne émulation sur les dernières années. Nous étions un groupe de 6-7 joueurs à très bien jouer et surtout à très bien s’entendre sur les phases d’Interclubs. Certains ont un peu baissé au classement, dont moi (il est aujourd'hui 215e à l'ATP). Mais nous sommes tous capables de "performer" sur le circuit.

Comment s’organise vos entraînements ? Vous travaillez sur des points précis ?

Je m’entraîne à Aix-en-Provence avec Lionel Zimbler. À côté, j’ai gardé mon prépa physique de Toulouse, Kévin Blandy, et je travaille aussi avec un deuxième coach physique en Provence, Ralph Boghossian. Je continue à travailler sur les intensités physiques et mentales pendant les matchs, pour gagner en constance, ne pas avoir des creux. Bien sûr, il faut s'entraîner dans tous les domaines. Ne pas être attentiste sur le court, garder une bonne agressivité... Mais le plus important, je pense, c’est l’intensité.

Quel est votre programme pour la suite de la saison ?

Cette semaine, je reste en Afrique du Sud, pour un "50 000". Je commence mercredi en simple. Après, l’objectif va être de me concentrer sur les Challengers : Lille puis Saint-Brieuc. Ce sera mes deux derniers tournois sur dur, avant la saison sur terre. Je vais aussi essayer de prendre du repos entre la terre et le dur, car ça commence à faire beaucoup de matchs... L’idée est de passer sur terre mi-avril, et on décidera de la programmation à ce moment-là.

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