Un tour, un exploit français : Pierce-Hingis 2000
Aujourd’hui, jour des demi-finales dames, "flash back" sur l’avant-dernière marche du triomphe parisien de Mary Pierce, face à la n°1 mondiale Martina Hingis.
Le contexte
A l’orée de cette quinzaine, Mary Pierce le sait : elle est capable de gagner Roland-Garros. Déjà victorieuse à l’Open d’Australie en 1995, elle a également atteint deux finales en majeur, à Paris en 1994 et à Melbourne en 1997. Affûtée, sûre de ses forces, la Française est en outre portée par le public parisien, acquis à sa cause.
En quart de finale, elle a passé une étape importante en dominant Monica Seles. La suite lui donne rendez-vous avec Martina Hingis. N°1 mondiale, la Suissesse est considérée comme la plus grande stratège du circuit. Demi-finaliste à "Roland" en 1998, finaliste en 1997 et 1999, titrée ici-même chez les juniors (à 12 ans seulement), Hingis court après la coupe Suzanne-Lenglen, le dernier trophée majeur qui lui échappe.
Le match
Sur le plan technique, tactique, physique, la rencontre est un combat intense à tous les niveaux. Le début n’est pourtant pas loin d’être catastrophique pour la Française, qui commet deux doubles fautes et se fait breaker d’entrée. Mais les deux joueuses ont chacune beaucoup de mal à conserver leurs engagements. Soutenue par la foule, Pierce se montre plus efficace sur les points importants et empoche la première manche.
Elle poursuit son effort dans le deuxième acte, et à 5-4, se procure une balle de match. Manquée ! Elle commet huit fautes de rang, offrant sur un plateau le set à Hingis.
Mais alors qu’on peut craindre pour son mental, la n°1 française repart au combat sans broncher, et c’est elle qui se montre la plus lucide. Malgré le talent adverse, malgré les crampes, Pierce ne lâche plus rien. Sa puissance et sa détermination font la différence et elle boucle rapidement la manche décisive (6-4, 5-7, 6-2).
La suite
Clin d’œil de l’Histoire : la Française et la Suissesse remporteront ensemble le double cette année-là !
En simple, sa victoire sur Hingis offre à Pierce le droit de disputer une quatrième finale en tournoi du Grand Chelem, la deuxième à Paris.
La native de Montréal ne laisse pas passer sa chance : elle domine sans trembler Conchita Martinez (6/2, 7/5) et prend la suite de Françoise Dürr, dernière Française à avoir soulevé la coupe Suzanne-Lenglen en 1967. Depuis, Mary attend toujours qu’une compatriote reprenne le flambeau.
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