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Information Coronavirus

Valérie Tardivel, responsable sportive et soignante

Infirmière à l’hôpital de Versailles, Valérie Tardivel n’a pas chômé durant la crise. Également membre du Comité Directeur et responsable sportive des jeunes du TC Beynes, cette passionnée qui fut classée 15/3, se prépare à la reprise prévue le 2 juin prochain dans cette commune francilienne.
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Où travaillez-vous ?

Je suis infirmière référente à l’hôpital de Versailles, au sein du service de cardiologie. Notre établissement a été le deuxième « hôpital Covid » en Ile-de-France, c’est-à-dire exclusivement dédié aux patients touchés par le coronavirus. Cette réorganisation, ces changements de locaux nous ont permis d’absorber la vague de patients très importante dans la région. Dans notre service, nous avons créé 14 lits « pré Covid » afin de tester et « trier » les patients : cette sorte d’annexe des urgences a permis de les orienter au mieux suivant leur état de santé.

Beaucoup étaient orientés vers d’autres établissements et notamment les cliniques yvelinoises qui ont bien joué le jeu. Parallèlement, il a fallu s’occuper de patients atteints de problèmes cardiaques sans lien avec le Covid, que nous avons soignés en urgence dans notre service de coronarographie ambulatoire ou orientés ailleurs, puisque momentanément nous ne pouvons plus les prendre en charge.  
 

Cette période a été particulièrement intense ?

Effectivement, les 15 premiers jours, nous étions « à fond », mes huit heures de travail quotidiennes étaient largement dépassées. Durant cette période, nous avons accueilli et formé des infirmiers, des aides-soignantes venant d’autres services de l’hôpital et des professionnels de santé travaillant ailleurs. Nous avons l’habitude de voir des décès, j’y suis préparée, mais leur nombre a augmenté de façon importante. Certains jours, on voyait passer 2 à 3 corbillards, c’était de la folie ! A titre personnel, je l’ai payé en tirant trop sur la corde, je ne peux plus bouger le cou et suis arrêtée : résultat d’une accumulation de travail, le stress qu’a engendré cette nouvelle maladie, les ordres et contre-ordres de personnes qui ne connaissent pas la réalité du terrain, etc..

Sur le plan tennistique, comment se porte le TC Beynes dont vous êtes la responsable sportive jeunes ?

Le président Claude Coppin a fait le nécessaire pour que nos enseignants bénéficient du chômage partiel suite à l’arrêt de nos activités depuis le 13 mars. Notre commune a décidé de ne reprendre aucune activité sportive avant le 2 juin. Nous devons donc attendre. Nous organisons des visioconférences entre dirigeants afin d’être prêts à cette date, nous avons reçu les recommandations de la FFT, les affiches à mettre en place. Nos 263 licenciés, dont la moitié de jeunes, recevront un mail récapitulatif avant la reprise. Nous nous mobilisons pour que la reprise soit effective, dans le respect strict des consignes et précautions qui sont la condition de cette nouvelle étape.

Propos recueillis par Baptiste Blanchet

 

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