Les plus beaux objets de Roland-Garros
La Coupe des Mousquetaires est remise au vainqueur du Simple Messieurs depuis 1981 et rend hommage aux quatre Mousquetaires du tennis français : Jean Borotra, Jacques Brugnon, Henri Cochet et René Lacoste.
Vasque en argent décorée par une frise en feuille de vigne à son sommet, elle est agrémentée de deux anses en col de cygne. Le trophée est monté sur un socle en marbre portant le nom des vainqueurs depuis 1891.
La Coupe Suzanne-Lenglen récompense la lauréate du Simple Dames depuis 1979 et porte le nom d’une emblématique championne française qui a remporté les Internationaux de France à six reprises, Suzanne Lenglen (1899-1938).
La modernité de son style, son élégance et son panache en ont fait l’inspiratrice des Mousquetaires. Le trophée est, à quelques détails près, la réplique d’une coupe offerte à l’époque par la Ville de Nice à Suzanne Lenglen, conservée au Musée national du sport.
Perfectionniste et inventeur de génie, René Lacoste deviendra le meilleur joueur du monde à force d’entraînement. Créateur de la machine lance-balles, il répète ses gammes au tennis. Concepteur du grip, il améliore la prise en main de la raquette. Minutieux, il note dans ses carnets les points forts et les faiblesses de ses adversaires.
René Lacoste analyse… et gagne. Il continuera à perfectionner toute sa vie la qualité du jeu et des raquettes.
Numéro 1 française durant la plus grande partie de sa carrière durant les années 1960-1970, Françoise Dürr est une spécialiste du double avec onze titres remportés dans les tournois du Grand Chelem. Mais « Franckie » est aussi une excellente joueuse de simple et sa victoire à Roland-Garros 1967 est sans doute son plus beau succès.
Comme de grandes joueuses de son époque, Billie Jean King, Martina Navratilova ou Chris Evert, Françoise est habillée par le styliste anglais et ancien joueur Ted Tinling à la fin des années 1960. S’inspirant du jeu et de la personnalité de la joueuse, ce précurseur dessine des robes audacieusement courtes, dévoilant des culottes en dentelles, qui font sensation sur les courts, comme cette robe blanche, soulignée de dentelle anglaise rouge, portée par Françoise Dürr lors des Internationaux de France 1968 à Roland-Garros.
Short à carreaux et polo aux couleurs assorties… Depuis le début du tournoi, la tenue du joueur suisse se prête à de nombreuses moqueries. Pyjama donc… mais aussi maillot de bains et short de sport. "C'est un trois en un !" nous dit Stan Wawrinka, un sourire aux lèvres. "Je vais me baigner, je vais au tennis et après je vais dormir avec."
Vainqueur du tournoi, Wawrinka fait taire les plaisantins et ironise : « Je trouve amusant que ce short ait gagné Roland-Garros. » Stan précise : « Il sera au Musée à Roland-Garros. » C’est aujourd’hui chose faite. Devenue emblématique à force de critiques, la tenue de Stan Wawrinka entre au Musée de la FFT dès la fin de Roland-Garros 2015.
Roland-Garros n’était pas un champion de tennis… Pionnier de l’aviation, héros de la Première Guerre mondiale et membre du Stade Français, il réalise en 1913 la première traversée de la Méditerranée en avion et pulvérise de nombreux records d’altitude.
En 1915, il participe à la mise au point du premier chasseur équipé d’un système de tir de mitrailleuse à travers le champ de l’hélice. La même année, suite à une panne de moteur, il atterrit en territoire ennemi. Fait prisonnier, Roland Garros s’évade trois ans plus tard en 1918. Il retrouve alors sa place au sein de la prestigieuse escadrille des « Cigognes ». Mais quelques jours avant l’Armistice, son avion s’écrase non loin de Vouziers, dans les Ardennes.
« La victoire appartient au plus opiniâtre », avertit l’hélice brisée. Cette devise propre à l’aviateur Roland Garros s’applique avec bonheur aux Internationaux de France où la technique et la puissance ne sont rien sans la volonté.
Depuis sa première mention en 1505, la raquette ne cesse d’évoluer pour le confort du joueur. Avec l’apparition du tennis, ce processus s’accélère. Améliorer la prise, gagner en puissance et alléger le poids, etc.
Les inventeurs explorent les qualités du bois avant de se pencher sur d’autres matériaux. Si les années 70 mettent à mal les raquettes en bois, la décennie suivante voit l’émergence de nouveaux alliages. La raquette se renouvelle jusqu’à devenir intelligente. Elle est aujourd'hui connectée...
Conçue en 1963 par Robert Haillet pour le champion Arthur Ashe, alors équipé par Le Coq sportif, cette nouvelle paire de tennis est commercialisée l’année suivante par Adidas sous le nom de son concepteur. Cette chaussure de sport répond au désir de la firme allemande de se diversifier vers le tennis. En cuir blanc agrémentée de trois rangées de trous d’aération, elle se caractérise par un système de protection du tendon d'Achille mis en valeur par un triangle vert portant le logo de la marque.
Sponsor officiel du champion américain Stan Smith depuis 1973, Adidas la rebaptise de son nom en 1978. Pratique et réputée increvable, cette paire de tennis devient une véritable icône et dépasse le simple cadre du sport pour être portée à toute occasion.
Suite à un revival de la mode des années 70, la « Stan Smith » fait aujourd’hui un retour très remarqué sur le devant de la scène.