Moutet, les belles promesses

Il y a des semaines qui s'achèvent par une défaite mais qui vous donnent le sourire. Même si la batterie de la pile électrique était un peu à plat ce samedi face au 23e mondial Andrey Rublev, qui s'est adjugé le titre (6/2, 7/6), Corentin Moutet a toutes les raisons d'être fier de lui et optimiste pour cette saison 2020 qui se dresse devant lui.

A 20 ans, l'enfant du Tennis Club de Paris a frappé son premier grand coup sur le circuit principal en se hissant en finale de l'ATP 250 de Doha alors qu'il sortait des qualifications. Sur sa route, l'élève de Laurent Raymond a notamment écarté le Canadien Milos Raonic, 32e mondial, l'Espagnol Fernando Verdasco, 49e, et surtout en demi-finale le Suisse Stan Wawrinka, 15e mondial et triple vainqueur en rand Chelem.

Vendredi, en raison de la météo, le double champion de France et d'Europe (U14 en 2013 et U16 en 2014) avait battu coup sur coup Verdasco (6/4, 4/6, 6/4) et Wawrinka (3/6, 7/5, 6/3) dans la même journée, à chaque fois à l'issue de beau combats en trois sets. Il a logiquement payé cette débauche d'énergie en finale, même si une réaction d'orgueil dans le deuxième set a fait trembler Rublev.

Au cours de cette semaine, on a pu découvrir un Moutet plutôt maître de ses nerfs, ce qui constitue un réal progrès chez lui. Le grand public l'avait déjà découvert lors du dernier tournoi de Roland-Garros, où il avait brillé avant d'intégrer un peu plus tard le top 100 mondial.

Son jeu, toujours en évolution, est surtout la grande satisfaction : bagarreur, inventif, puncheur, il compense son manque de puissance en première balle par son énergie, son sens du jeu et un formidable jeu de jambes. Sur son compte Instagram, on avait pu suivre son long travail physique hivernal. Le Français a rapidement touché les dividendes de ses efforts...

 

 

 

 

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Fourth week ✅ #preseason#workhard#sweatsession#sunnydayzinwinter

Une publication partagée par Corentin Moutet (@corentin.moutet) le 14 Déc. 2019 à 12 :10 PST

Lundi, Corentin occupera son meilleur classement en carrière, au alentours de la 70e place. C'est d'ores et déjà un joli pas en avant pour ce grand espoir du tennis français, qui appartient à la génération de Stefanos Tsitsipas.