Ils ont fait le tennis français
Roland Garros (1888 - 1918)
Né à Saint-Denis de la Réunion le 6 octobre 1888, celui qui donnera son nom au stade des Internationaux de France est avant tout un aviateur chevronné. Il assiste à son premier meeting aérien en août 1909 et tombe sous le charme de ces folles machines.
Deux ans après la naissance de cette passion dévorante, le voilà qui bat déjà un premier record record d’altitude, le 4 septembre 1911, avec 3 910 mètres. Puis les courses et les meetings aériens s’enchainent.
Mais Roland Garros voit plus grand encore. Le 23 septembre 1913, à bord de son monoplan Morane-Saulnier, il traverse la Méditerranée en reliant Saint-Raphaël à Bizerte, du jamais vu à l’époque !

La Première Guerre mondiale éclate et l’âme de précurseur et d’inventeur de Roland-Garros va une nouvelle fois faire la différence. Il participe à la mise au point du premier chasseur monoplace doté d’une mitrailleuse tirant à travers l’hélice.
Après trois victoires consécutives en quinze jours, il est touché par la DCA allemande et fait prisonnier. Il s'échappe 3 ans plus tard mais la captivité a sérieusement dégradé sa santé. Obstiné, il repart au combat. Son audace, cette fois-ci, lui sera fatal : il est abattu le 5 octobre 1918 au dessus des Ardennes non sans avoir gagné un quatrième duel.
Le stade Roland-Garros rend hommage à un homme pétri de volonté, d’intelligence et de courage.

Philippe Chatrier (1928-2000)
Le court Central de Roland-Garros porte son nom. Philippe Chatrier était un visionnaire, un bâtisseur, un guide, de ces hommes qui changent les destins.

Président de la FFT et de la Fédération internationale, cet ancien journaliste a notamment relancé le tournoi de Roland-Garros puis accompagné sa montée en puissance dans les années 80. Tout en réussissant à sortir le tennis de ses "carcans bourgeois" de l'époque pour en faire le deuxième sport en France.

Suzanne Lenglen (1899 – 1938)
Suzanne Lenglen est sans nul doute le personnage le plus important que le tennis français ait connu, et plus largement, la première star mondiale de l’histoire du sport féminin.

Une personnalité atypique, à la renommée digne d’une Greta Garbo ou d’une Edith Piaf. La presse la surnomma même "La Divine", ce qui lui allait comme un gant.

Simonne Mathieu (1908-1980)
Derrière Suzanne Lenglen, elle fut la grande dame du tennis français des années trente, glanant la bagatelle de 13 titres du Grand Chelem, dont deux en simple à Roland-Garros. Mais cette Parisienne au caractère bien trempé a aussi marqué son époque en devenant l’une des figures de la résistance auprès du Général De Gaulle.

Elle donne son nom au nouveau court achevé en février 2019.
René Lacoste (1904-1996)
Un palmarès exemplaire, une curiosité scientifique pour le tennis, un nom devenu une marque mondialement connue : René Lacoste, ou le mariage parfait, une vie durant, entre un homme et son sport.

Jean Borotra (1898-1994)
S’il fallait choisir l’un des fameux Mousquetaires des années 30 pour tourner un film, Jean Borotra serait celui-là. Sa vie, romanesque à souhait, est bel et bien celle d’un formidable scénario, où se mêlent tour à tour, le tennis, la gloire, l’amitié, deux guerres mondiales et la politique.

Jacques Brugnon (1895-1978)
Moins fort en simple que René Lacoste, Jean Borotra ou Henri Cochet, Jacques Brugnon fut de l’aventure des Mousquetaires des années 30 en raison de sa science du double. Et un témoin privilégié de cette époque qu’il a si bien racontée dans Tennis de France ou dans L’Épopée des Mousquetaires.

Henri Cochet (1901-1987)
Dans la famille des Mousquetaires des années 30, je demande le plus doué ! Nom : Henri Cochet. Surnom : "Le Magicien". Devenu le meilleur joueur du monde en 1928, ce Lyonnais croyait aussi aux vertus de l’enseignement et du travail. Il en fit le fil rouge de sa vie après sa folle carrière.
