#RG17, 1er tour : Pouille et Bonzi, le plein d'émotions

La première journée de Roland-Garros 2017 a souri à la jeune génération. Les expérimentés Adrian Mannarino, Julien Benneteau et Stéphane Robert ont chuté, tandis que les plus jeunes, Lucas Pouille, Benjamin Bonzi et Océane Dodin, sont passés. Seul Quentin Halys n'a pu compléter le triomphe de la jeunesse.

Programmé ce matin, Mannarino a breaké d’entrée son adversaire Horacio Zeballos, mais le natif de Soisy-sous-Montmorency, 53e mondial, n’a jamais vraiment réussi à entrer dans son match. S’il a tenu le score dans le premier set, il s’est ensuite laissé dominer par le 64e mondial qui n’a pas eu à forcer pour remporter ce duel de gauchers (7/5, 6/3, 6/4).

 

Pour Stéphane Robert, 113e mondial, la tâche était ardue contre Grigor Dimitrov, tête de série numéro 11. Et là encore, le Français, qui jouait à 37 ans pour la première fois sur le Central, est entré tambour battant dans sa partie en prenant le service du Bulgare, mais ce ne fut qu’un feu de paille. Le Bulgare a ensuite déroulé, convertissant toutes ses balles de break (6) et réussissant la  bagatelle de 35 coups gagnants. Résultat, 6/2, 6/3, 6/4 en 49 minutes.

 

"C'était peut-être mon dernier Roland aujourd'hui, avouait Robert. Je ne sais pas du tout, on verra si je suis capable de revenir l'année prochaine". 

 

C’était donc aux plus jeunes de prendre la relève. Benjamin Bonzi, 20 ans et 260e mondial avait face à lui Danijl Medvedev, 65e dans la hiérarchie. Duel a priori déséquilibré donc pour le bénéficiaire de wild card. Le premier set tombait d’ailleurs dans l’escarcelle du Russe, mais pas de quoi décourager le Nîmois. Celui-ci s’adjugeait le deuxième puis le troisième set. Victime de multiples crampes et cramoisi par la chaleur, Medvedev se voyait contraint à l’abandon (5/7, 6/4, 6/1, 3-1 ab).

Bonzi : "Un rêve de gosse"

 

Abasourdi par sa performance, Bonzi, qui a tout simplement remporté sa première victoire sur le circuit principal, n’en revenait toujours pas en conférence de presse : "Ce match, je vais m'en souvenir. C'est un rêve de gosse, tous les Français rêvent de briller à Roland-Garros. Tout s'enchaîne super vite. Je suis dans un rêve réveillé, j'espère qu'il va durer". 

 

Quentin Halys, 18 ans, a pour sa part eu la partie encore plus rude. Opposé à Marco Trungelliti, un qualifé, le jeune Français a d’abord solidement remporté les deux premiers sets. Mais, visiblement émoussé physiquement, le natif de Bondy s’est fait rejoindre. La cinquième manche, totalement débridée, a finalement tourné à l’avantage de l’Argentin, après 3h54 d’un match un peu fou (3/6, 6/7 (4), 7/6 (2), 6/4, 6/4).

 

Le gros match du jour pour les Français opposait Lucas Pouille à Julien Benneteau sur le Chatrier. Pouille, tête de série numéro 16, était favori. C’était sans compter la hargne de "Bennet". Après avoir cédé la première manche au tie-break, l’homme de Bourg-en-Bresse s’est adjugé les sets 2 et 3. Il a fallu toute l’énergie du demi-finaliste de Monte-Carlo pour finalement retourner la situation : 7/6 (6), 3/6, 4/6, 6/3, 6/4.

 

"Je savais que ça serait un match difficile, je connais très bien Julien, c’est un grand joueur. Je suis d’autant plus ravi de m’en être sorti", déclarait Pouille après-coup. Benneteau félicitait son adversaire du jour et avouait cdes trémolos dans la voix : "Quand je vois un public comme ça, j’ai bien envie de revenir l’an prochain… Je ferai tout pour ça !".
 

Chez les filles, Océane Dodin, mieux classée que son adversaire italienne du jour Camila Giorgi (56e contre 93e), s’est logiquement imposée, tant la Transalpine a pêché dans le jeu : 27 fautes directes au total (6/2, 6/3). Pour Dodin, il s'agit ni plus ni moins d'une première victoire à Roland-Garros en trois participations.