17-18 ans filles : Ophélie Boullay, le doublé en toute tranquillité

A Roland-Garros, G.B.

24 août 2025

Déjà sacrée chez les 13-14 ans en 2021, Ophélie Boullay (n°53, ligue de PACA, TC Nice Giordan) s'est offert un nouveau titre de championne de France, celui des 17-18 ans. A l'image de la finale face à une joueuse du même club que le sien, Lila grace Bachour (-4/6), elle a totalement maîtrisé son sujet tout au long de la semaine.

Ophélie Boullay est une joueuse de caractère, exigeante avec elle-même. Après sa demi-finale remportée 6/1, 6/2, elle avait été critique avec sa performance. Après sa victoire en finale 6/2, 6/2 face à Lila grace Bachour, elle n'était pas encore tout à fait satisfaite d'elle-même. "La performance n'était pas ma meilleure. Mais au niveau des intentions, de l'attitude, de la mapitrise des émotions, oui, je suis contente de moi. Et contente de ma semaine."

Sa semaine ? En cinq matchs disputés sur les courts de Roland-Garros, elle n'a perdu au total que... 10 jeux. Impressionnante. Autant elle avait bataillé pour s'imposer chez les 13-14 ans en 2021 à Rouen, autant la n°53 française d'aujourd'hui était au-dessus de la mêlée. Il faut dire que son jeu très offensif et très varié, inspiré par son idole d'enfance Roger Federer, s'est étoffé cette année sur le circuit ITF juniors, où elle a récemment remporté un J200.

"Je n'ai pas beaucoup grandi depuis 2021, s'amuse-t-elle quand on lui parle de sa maturité physique nécessaire pour son jeu exigeant. Mais c'est vrai, je sens que je progresse. Cette victoire à Roland-Garros est en tout cas importante pour moi. Gagner ici, ça veut dire beaucoup."

© Cédric Lecocq / FFT

L'instant du sacre pour Ophélie Boullay.

Licencée au TC Nice Giordan depuis peu, après avoir été sociétaire du Nice Lawn Tennis Club pendant trois saisons, Ophélie Boullay a commencé le tennis jeune, en suivant son père. Son premier club a été le Set Club Omnisports Tennis à Aix-en-Provence. Elle est aussi passée par le sa ligue. Aujourd'hui, elle s'entraîne à la French Touch Academy avec Joan Sala.

Son revers à une main est l'une de ses particularités. Un coup qui a presque disparu sur le circuit professionnel, et pas seulement chez les dames. Venu en observateur sur le court n°14, Richard Gasquet a dû apprécier en connaisseur. "C'est un coup qui m'est venu naturellement", assure la joueuse qui a donc été beaucoup inspirée par Roger Federer mais qui aujourd'hui regarde avec admiration Carlos Alcaraz et Aryna Sabalenka.

"Alcaraz, j'adore son jeu, ses variations. Sabalenka, j'adore son attitude en dehors du court, elle sourit tout le temps."

Très calme sur le court, Ophélie n'en est pas moins très déterminée. "Je veux devenir professionnelle. Et bien sûr mon rêve, c'est de gagner des titres du Grand Chelem." Ce triomphe dans les championnats de France est donc une première grande émotion dans un stade qu'elle espère revoir très vite...

Le "replay" de la finale