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Beach Tennis

Le Beach Tennis et le Paris du physique

Stage beach tennis au TCP
Du mardi 14 au vendredi 17 juin, un stage physique a été organisé à Paris avec plusieurs joueurs de l’équipe de France de Beach Tennis.
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Niché entre les tours du sud-ouest parisien et la Halle Coubertin, le cadre peut sembler plutôt insolite pour une démonstration de Beach Tennis. C’est pourtant bien dans l'écrin du vénérable et verdoyant Tennis Club de Paris - qui dispose d'un terrain de sable - mais aussi au Centre national d'entraînement qu’un stage physique a été organisé avec plusieurs joueurs de l’équipe de France de Beach Tennis, du mardi 14 au vendredi 17 juin.

Guillaume Leruste (34e mondial), Lola Barrau (48e chez les femmes), Paul Gotarda (78e), Théo Lahondes (79e) et Tom Lamort (109e) étaient présents pour s'entraîner sous la supervision de Jérôme Maillot, capitaine des équipes de France de Beach Tennis, Pascal Supiot, préparateur physique à la DTN et Patrick Labazuy, responsable du Beach Tennis à la FFT (à noter que Nicolas Gianotti, Théo Irigaray et Mathieu Guegano ne participaient pas au stage pour cause de tournois).

Stage beach tennis au TCP
FFT / Marine Andrieux
Jérôme Maillot en pleine démonstration, aux côtés de Lola Barrau.
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Après des matinées au CNE consacrées à des tests physiques, le petit groupe a enchaîné les séances de jeu pieds dans le sable et raquettes en main au TCP, dans une ambiance aussi conviviale que studieuse.

Habité par sa passion du beach, Jérôme Maillot passe en effet les entraînements à tourner autour des joueurs, distillant conseils, remontrances et encouragements, c'est selon. "Je n’y fais même pas attention, sourit-il quand on lui parle de son activité intense. J’aime ce que je fais. Je m’éclate quand j’ai la possibilité de transmettre".

Une discipline "explosive"

Au-delà du jeu pur, ce stage organisé par la DTN était l'occasion de travailler sur tous les aspects physiques d'une discipline qui ne demande qu'à se professionnaliser. Car s'ils ont presque tout en commun, le beach et le tennis se différencient par quelques particularités au niveau du travail corporel.

"L’explosivité, la vitesse de déplacement sur les deux premiers appuis, l’impulsion, le jeu au sol et le gainage, liste Jérôme Maillot. En beach, on a moins le côté cardio, de l’effort sur la durée, mais davantage l'aspect musculaire et la vitesse d’exécution des premiers appuis. Le sable, du fait de sa spécificité, impose un travail musculaire plus important que les surfaces dures".

"Ce qui prime, c’est vraiment cette qualité d’explosivité, abonde Pascal Supiot, expérimenté préparateur physique à la DTN. Je découvre pas mal de choses durant ce stage. C’est une discipline impressionnante où il y a tout à faire. Les joueurs sont très demandeurs, toujours à l’écoute, avec une envie constante de se professionnaliser. On essaiera de développer et pérenniser toutes ces qualités physiques et aérobiques à l’avenir".

Stage beach tennis au TCP
Stage beach tennis au TCP
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Durant les quatre jours de stage, une fois ces intenses séances au TCP terminées, le groupe Equipe de France a ensuite repris la route menant au CNE, direction la salle d’étirement avant des séances chez le kiné et à la balnéothérapie. "Un luxe incroyable pour nous" précise Jérôme Maillot. Mais un luxe loin d'être vain. "Les joueurs prennent conscience de certaines choses essentielles plus rapidement au contact de ces infrastructures".

"On vient, on regarde et on apprend"

Dans les salles hyper modernes du CNE, les "beacheurs" ont ainsi eu l'occasion de croiser certains grands noms du tennis tricolore : Gilles Simon, Nicolas Mahut, Pauline Parmentier, mais aussi Jérémy Chardy, venu "ouvrir" le stage.

Des rencontres qui ont beaucoup marqué Tom Lamort. "C’est chouette de côtoyer ce beau monde et de voir qu’ils donnent tout à l’entrainement. C’est inspirant et ça donne envie d’avoir le même style de carrière" explique le jeune joueur français de 19 ans licencié à Artigues.

"On vient, on regarde et on apprend, résume Jérôme Maillot. Ça fait un bien fou. Intégrer une cellule comme le CNE nous permet de nous immerger dans l’environnement du sport de haut niveau, de partager des expériences de travail, de prendre des repères pointus dans la prépa physique. Et quand on retournera dans nos clubs, on pourra essayer de faire évoluer cet aspect avec notre nouvelle expérience".

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