L'Angevin, plus beau palmarès du double français, a disputé le dernier match de sa carrière ce mardi au Rolex Paris Masters. Mais il restera très proche des courts de tennis.
Voilà, c'est fini. Le chapitre, "le livre même" selon ses dires, s'est refermé. Nicolas Mahut a joué ses dernières balles en tant que tennisman professionnel ce mardi, sur le court n°2 de Paris La Défense Arena. L'Angevin a rendu les armes après une dernière joute, associé à son vieil ami Grigor Dimitrov. La paire franco-bulgare a été dominée par un duo franco-monégasque composé de Edouard Roger-Vasselin / Hugo Nys.
Un dernier service. Une dernière fois. #RolexParismasters pic.twitter.com/bDeHubkAq9
— FFT (@FFTennis) October 28, 2025
"Ce que j'ai ressenti, à la fin, c’est comme quand vous fermez un livre que vous avez aimé, a-t-il souligné, la voix chargée d'émotions. Il y a un moment où vous êtes un peu ailleurs, vous avez l'impression de quitter les personnages que vous avez aimés pendant cette histoire. Pour moi, c’est ça, mais puissance 10. Mes personnages, ce sont les coachs, mes partenaires, ma famile. Tout est passé très vite et en même temps, très lentement. Dernier échauffement, dernière douche, derniers straps. J’ai reçu des messages qui m'ont aidé à traverser cette journée en me disant "pense à toi".
Un très grand champion
Le plus beau beau palmarès français en double quitte donc son costume de joueur. Et quel joueur ! "Nico" Mahut, c'est quatre titres ATP en simple et une caverne d'Ali Baba en double : cinq tournois du Grand Chelem (deux "Roland", un Open d'Australie, un Wimbledon, un US Open), deux sacres au Masters de fin d'année, une place de n°1 mondial, sept Masters 1000, une Coupe Davis. Sans oublier une place à jamais dans le grand livre du tennis lorsqu'il a disputé le match le plus long de l'histoire à Wimbledon (11h05).
L'homme avec qui il a gagné la grande majorité de ses titres, Pierre-Hugues Herbert, était lui aussi très ému au moment d'assister au tout dernier match de son ami et partenaire. "J'avais pleuré, beaucoup, à Roland-Garros, en mesurant tout ce que nous avons accompli ensemble. Aujourd'hui je veux me souvenir du champion que "Nico" a été, un très grand champion. En double, mais aussi en simple. C'était un très grand joueur de gazon. Concernant notre histoire, c'est lui qui est venu me chercher pour créer notre duo, c'est lui qui a cru en ce projet. Je veux l'en remercier. Ça a été difficile de lui dire non pour ce dernier tournoi, mais j'ai trouvé qu'il avait joué un superbe match avec Grigor. Bravo à lui. Et encore merci."
Une chose est sûre : l'Angevin au revers à une main ne sera jamais très loin de la balle jaune.
"J'ai très peur du vide, a-t-il avoué. Dès demain, je vais accompagner Benjamin (Bonzi, qu'il entraîne désormais) qui joue une course contre la montre pour participer à la Coupe Davis. Je vais essayer de me trouver des défis pour commencer ma deuxième vie."
