Finalistes malheureux l'an passé, les deux Alsaciens ont cette fois remporté les championnats de France de padel-fauteuil à l'issue d'une finale à suspense à Kingersheim (ligue Grand Est).
Les spectateurs s'étaient levés de bonne heure ce dimanche matin pour se rendre au Casa Padel de Kingersheim. Bien leur en a pris : la finale des championnats de France de padel-fauteuil, la deuxième de l'histoire après l'édition 2024, a offert un somptueux spectacle.
Deux Alsaciens - Sébastien Husser-Walther et Tony Boval, finaliste l'an passé - face à deux sudistes - Dorian Navarro (tenant du titre) et Laurent Giammartini - ont tout donné pendant plus de 2h30. Navarro et Giammartini, libérés d'entrée de jeu, ont d'abord pris le large pour mener 4-0 puis rapidement remporter la première manche.
© FFT / Cédric Lecocq
Dorian Navarro et Laurent Giammartini ont pris le meilleur départ dans cette finale.
Encouragés par un public forcément plus en leur faveur, Sébastien Husser-Walther et Tony Boval néanmoins ont doucement commencé à gagner en confiance. Terminé la crispation du début de match, les Alsaciens ont réglé la mire et pris le contrôle de l'échange pour égaliser à un set partout.
Dans une ambiance de plus en plus folle, la paire locale a surfé sur sa dynamique, se procurant même des balles de double break pour mener 5-1. Mais les bras se sont alors tendus et Navarro / Giammartini en ont profité pour revenir à 5-4 service à suivre.
Tout semblait possible... sauf que c'était bien l'heure des locaux. Sur un dernier break blanc, Sébastien Husser-Walther et Tony Boval ont finir par s'imposer, effaçant du coup leur déception de l'an passé. Devant leur public, les Alsaciens en ont jeté leurs raquettes en l'air avant d'entamer une ola avec le public.
"J'ai senti dès l'échauffement qu'on était tendus, précise Sébastien Husser-Walther. À cause de l'enjeu, du public présent, de Dorian qui était injouable. Il prenait énormément de place et on jouait à l'envers. Ca a commencé à se débloquer au début du 2e, on a commencé à les pousser à la faute. Tactiquement, physiquement, on était prêt à se battre. Il y a un an, j'étais au centre de rééducation après m'être cassé le fémur. Pour la première fois, j'ai pris un prépa physique. Quand j'ai appris que ca allait se jouer en Alsace, j'ai vraiment tout mis de mon côté pour être prêt."
"On est chez nous, il y a la famille, c'est compliqué ce début de match, reprend Tony Boval. À un moment, on s'est dit : "on vient de prendre 6/2. Il faut se relâcher, prendre confiance, jouer avec le public, rester homogènes". Le public nous a vraiment fait du bien. C'est aussi leur victoire".