Type
Vie des clubs

Stéphane Lempérière : "Ce club m’a donné des valeurs, des amis, des souvenirs pour la vie"

À la retraite depuis une dizaine d’années (Air France), Stéphane Lempérière, 55 ans et ancien 2e série, a débuté le tennis le tennis en 1976 au BCI Tennis, le club de l’Isle-sur-la-Sorgue (Vaucluse). Il y a un peu plus d’un an, il en reprenait la présidence, avec passion et engagement.
Texte

Ils sont plus de 100 000 à œuvrer pour le bon fonctionnement des clubs et plus généralement du tennis en France. A l'occasion du journée mondiale du bénévolat (le 5 décembre), la Fédération a tenu à mettre à l'honneur cette semaine quelques-uns de ces bénévoles à travers des portraits ou des interviews de ceux qui font vivre les disciplines FFT auprès des pratiquants et des adhérents.

Stéphane, pouvez-vous nous présenter votre structure ?

Le BCI Tennis s’est construit en plusieurs étapes. Il compte six courts et un club-house. À l’époque, il était situé à l’orée de la ville, mais au fur et à mesure du développement de l’Isle-sur-la-Sorgue, le club s’est retrouvé entouré par les habitations. Cela pose notamment aujourd’hui un problème de développement. Comme la plupart des clubs, il a vécu un âge d’or au tout début des années 80, ou il a compté jusqu’à 350 adhérents. Aujourd’hui, nous avons environ 200 licenciés et misons sur une augmentation cette saison.


Comment êtes-vous arrivé à sa tête ?

Il y a un an, mon prédécesseur monsieur Gérard Berthon, qui vient hélas de nous quitter et qui a tant donné pour le club pendant plus de 20 ans, désirait passer la main. Je me suis proposé, en compagnie d’un groupe d’anciens membres de ma génération, très attachés comme moi au club, pour prendre en main le destin de celui-ci. Je considère ce club comme un membre de ma famille, et j’ai une dette envers lui pour m’avoir permis de jouer au tennis d’abord, mais surtout pour m’avoir donné des valeurs, des amis, des souvenirs pour la vie. L’attachement et l’amour que l’on porte à son club et les gens qui le composent est primordial pour s’investir totalement. Je ne me considère pas comme un président. Ce n’est pas le titre qui m’importe réellement, mais bien les missions que je veux porter.


Quels sont les actions que vous avez pu mettre en place en tant que dirigeant ?

Lorsque nous nous sommes réunis pour la première fois en octobre 2022 avec le comité du club, j’ai voulu mettre l’accent sur la notion de communication. Les idées étaient innombrables et j’ai proposé de mettre en place des commissions. Les principaux axes ont été de rechercher de la stabilité dans le corps enseignant, de réconforter la relation dirigeant/enseignants qui est primordiale. La recherche de moyens financiers par les sponsors a aussi été une des premières actions menées. Ensuite, nous avons développé les animations pour recréer du lien social : nous proposons régulièrement des “doubles salade”, nous avons organisé un premier loto au club-house qui était plein à craquer, des sorties pour les jeunes de l’école de tennis à l’Open 13, à l’Open d’Aix-en-Provence, des goûters… 

L’arrivée de Damien à l’accueil du club-house a permis de centraliser toutes les activités. Nous avons un partenariat avec un foyer d’accueil médicalisé, dont certains résidents ont pu assister à des matchs lors du tournoi annuel. Il est important à mes yeux d’ouvrir le club aux autres institutions de la ville. La mairie a décidé de refaire les courts les plus les anciens et de mettre un bon coup de peinture sur le club-house pour redonner un peu de jeunesse, et nous avons même créé un potager !

L’implication des membres de mon comité est primordiale et je suis vigilant à ne pas trop leur en demander pour ne pas les lasser, mais tout se passe dans la joie et la bonne humeur. Notre monitrice Émilie est totalement investie dans son rôle, tout comme les autres enseignants. Cette année, nous avons enregistré l’arrivée d’un nouveau moniteur au club pour compléter l’équipe et prévoir l’avenir, et nous allons mettre en place, en plus des séances de préparation physique, des séances de sophrologie, car l’aspect mental du tennis est un plus dans les écoles de tennis. Le tennis scolaire va aussi être développé cette année, puis viendra le tennis-santé par la suite.

(Baptiste Blanchet)

1