17-18 ans garçons : Ferdinand Livet Novkirichka, comme un goût de revanche

Au stade Roland-Garros, G.B.

24 août 2025

Battu en finale des 15-16 l'an passé, Ferdinand Livet Novkirichka (ligue Ile de France, -4/6) a pris sa revanche en remportant le titre chez les 17-18 ans. Au terme d'une superbe finale, il est venu à bout de Timéo Trufelli (Ile de France, -2/6).

Il voulait effacer ce mauvais souvenir : c'est fait ! Battu l'an passé par Daniel Jade en finale des 15-16 ans après un combat de 3h44, Ferdinand Livet Novkirichka avait à cœur de gagner cette nouvelle finale des championnats de France. Le joueur du TC Villemomble Sport, au Pré Saint-Gervais, a vaincu sur le court 14 de Roland-Garros son rival Timéo Trufelli, à l'issue d'une finale pleine de rebondissements.

Une dernière faute de son adversaire a libéré la joie démonstrative de Ferdinand, qui s'est imposé 7/5, 5/7, 6/2 après près de 3 heures de combat devant un public très nombreux.

Quel moment pour le jeune gaucher !

"Je suis très, très content de cette victoire. Il a fallu que je me batte avec mes émotions. L'année dernière, la victoire m'avait filé entre les doigts. Cette fois encore, le titre a failli m'échapper. Avec Timéo, on se connaît très bien, par cœur même. Il m'a souvent battu. Quand il a gagné le deuxième set alors que j'ai manqué une balle de 4-1 double break, ça a été dur dans la tête. Mais j'ai réussi à davantage appuyer mes frappes au début du 3e, à faire gicler mon coup droit. Je ne voulais pas lui laisser les cartes en main."

© Cédric Lecocq / FFT

La joie extatique de Ferdinand !

D'origine bulgare

D'origine bulgare par son grand-père, Ferdinand a commencé le tennis à 7 ans dans son premier pays avant de prendre la direction de la France et du TC des Lilas en 2015. Ce jeune passionné de tennis a d'abord été un grand fan de Roger Federer. Comme Ophélie Boullay, qui a conquis un peu moins de trois heures avant lui le titre 17-18 ans chez les filles. Et comme la joueuse du TC Nice Giordan, le nouveau champion de France possède un revers à une main.

"Il y avait Richard Gasquet dans les tribunes ? Ah c'est un bel exemple de revers à une main, souriait-il le trophée dans les mains. J'ai vu surtout qu'il y avait beaucoup de monde. C'était vraiment chouette, l'ambiance. Mon revers à une main ? J'ai d'abord joué à deux mains, puis j'ai voulu changer pour le 'kiff' et je m'y suis vite habitué. C'était un peu pour faire comme Roger. Et aujourd'hui, je supporte Grigor Dimitrov. Pour le revers à une main, pour son jeu d'attaquant mais aussi parce que je suis franco-bulgare."

Le meilleur coup de Ferdinand Livet Novkirichka reste toutefois le coup droit. Il a lui même du mal à définir son style de jeu. "Cela dépend des matchs. Hier (en demi-finale), j'étais très agressif et je suis venu beaucoup au filet. Aujourd'hui en finale, Timéo ne m'en a pas laissé le temps. J'ai beaucoup défendu au début. Mais j'aime m'adapter et j'aime jouer sur toutes les surface. Je dois encore apprendre à mieux gérer mes émotions et à développer mon jeu vers l'avant."

Après avoir reçu sa médaille des mains d'Ivan Ljubicic, le directeur du haut niveau de la FFT (lui aussi réputé pour son revers à une main), le jeune homme né le 28 mars 2008, entraîné au comité de Seine-Saint Denis par Thomas Servien en partenariat avec le CDHN (Centre Développement Haut Niveau), a confié ses rêves de joueur. Avec une timidité touchante mais aussi de l'envie.

"Je veux être pro et je rêve d'avoir une grande carrière. Pourquoi pas gagner des titres du Grand Chelem !" En attendant de connaître son palmarès, ce titre national acquis à l'issue d'un bon combat restera quoi qu'il en soit sur les 'tablettes' des championnats de France.

Le "replay" de la finale en vidéo