Corentin Moutet : "Il n'y a rien qui peut remplacer ça"
A Osijek, G.B.
12 septembre 2025
Vainqueur de son premier match de Coupe Davis après une bataille de plus de 3 heures, Corentin Moutet a pleinement apprécié cette première expérience. Au-delà de la victoire, il a partagé avec la presse l'immense plaisir qu'il a vécu en jouant sous le maillot bleu.
Quel sentiment prédomine après ce match intense et cette première victoire en Coupe Davis ?
Je suis heureux évidemment. Je m'étais préparé à un match difficile. Je savais qu'il y aurait plein de challenges différents à relever dans ce match. J'ai vécu quelque chose de fort. Ouvrir le bal en plus, après la cérémonie, les hymnes... Jouer à l'extérieur devant un public fervent, amoureux de sport...
La Coupe Davis, jouer pour les autres, il n'y a rien qui peut remplacer ça. C'est évidemment un moment que je garderai toute ma vie en tête. Je suis super content d'avoir pu répondre à toute la confiance que le staff et les joueurs ont mis en moi. Il n'y avait pas moyen que je ne gagne pas ce match... Dans ma tête en tout cas.
Comme avez-vous géré la frustration de la parte du 2e set ?
C'était effectivement frustrant mais je me suis dit que ça ne changeait rien pour la suite. Je devais continuer à appliquer mon plan de jeu. J'avais eu beaucoup d'occasions mais je n'arrivais pas à passer devant. J'avais du mal à faire le choix entre être agressif ou patient sur ces opportunités. J'ai vu qu'il était fatigué physiquement au début du 3e, même à la fin du 2e. C'était intéressant, il y a eu plein de choses intéressantes dans ce match.
Comment avez-vous vécu cette expérience ? Avez-vous apprécié l'ambiance, les encouragements de votre équipe, les conseils de votre capitaine Paul-Henri Mathieu et de votre entraîneur Laurent Raymond ?
Tout le monde a un rôle super important. Je suis le seul joueur dans l'équipe qui n'a jamais joué en Coupe Davis. Je peux me servir de l'expérience de chacun. Ils ont été tous super sympas avant le match, ils ont tous eu un mot. Ça a été un partage magnifique. Ça me fait plaisir aussi d'avoir pu m'ouvrir davantage que sur le circuit.
Pendant le match, j'ai reçu beaucoup, beaucoup de soutien. C'était mon devoir de le gagner. Avec la manière, la bonne attitude. J'ai gardé ça en tête du premier au dernier point.
Comment étiez-vous avant de renter sur le court ?
Le truc le plus à gérer aujourd'hui pour moi, c'était mon extrême motivation. J'étais tellement excité de jouer qu'il a fallu faire attention à ça. Ne pas vouloir démarrer pied au plancher, vouloir écourter l'échange, faire des amorties tout de suite. J'étais tellement plein d'énergie. Il a fallu canaliser tout ça.
Comment avez-vous géré la pression du public ?
Pour me déconcentrer aujourd'hui, c'était un gros challenge pour eux (sourire)... Je me suis concentré sur le match. Leur comportement a été complètement normal. On a le même quand on joue en France. Cela fait partie de la Coupe Davis et du plaisir qu'elle procure. Je n'ai rien pris de façon personnelle. Quand ils font du bruit entre la première et la deuxième balle de service, c'est parce qu'ils supportent leur pays. A leur façon. Avoir une atmosphère comme ça pour mon premier match, je ne pouvais pas rêver mieux. Les gens ici sont super gentils, super sportifs. Rien ne m'a dérangé.