Récemment naturalisée française, Daniel Baranes (ligue Ile de France, Comité du Val de Marne) est la nouvelle étoile des "2011". Elle a logiquement remporté le titre de championne de France 13-14 ans, même si en finale, l'épatante Ando Tiantsoa Ratre (Ile de France) lui a donné du fil à retordre.
Elle ne parle pas encore très bien français, mais son tennis s'exprime pour elle. Déjà classée -4/6, la nouvelle championne nationale de la catégorie 13-14 ans (elle est née le 18 juillet 2011) possède une force explosive impressionnante pour son âge, notamment avec ses deux meilleurs coups, la première balle de service et le revers.
Devenue française il y a seulement un mois et demi, cette jeune fille auparavant israélienne a débuté fort sa "carrière" sous le passeport France en remportant le titre national des 13-14 ans. Daniel Baranes était la favorite de ces championnats, elle a assumé. Même si son tournoi ne fut pas un long fleuve tranquille. Même si la finale face à la surprise Ando Tiantsoa Ratre a été pleine de rebondissements.
© Marine Andrieux / FFT
L'instant de la délivrance pour Daniel dans une finale où elle a connu des hauts et des bas.
Trois balles de match manquées...
"Je suis heureuse de ce titre, bien sûr, mais j'aurais aimé mieux jouer que ça, assurait la gagnante, qui s'est imposée 6/3, 6/7, 6/2. J'ai eu pas mal de hauts et de bas, surtout mentalement. Je suis fière de la façon dont j'ai réagi au 3e set. J'ai très mal joué les balles de match que j'ai eues au 2e, j'étais assez touchée après la perte de ce set mais je me suis dit 'oublie ce qui s'est passé avant, tu veux la victoire'. Et ça a marché."
Grâce notamment à sa vitesse de balle, la joueuse du Comité du Val de Marne, qui vient d'intégrer l'académie Elite à Cannes (dirigée par l'ancien finaliste de ces championnats de France 13-14 ans Jean-René Lisnard en 1993), a assez vite pris les commandes du match. Même si les quatre premiers jeux furent des breaks.
À 6/3, 6-5 sur le service de son adversaire, elle s'est donc procuré trois balles de match, trois occasions de conclure gâchées par des fautes en longueur. Il faut dire aussi que son adversaire a été épatante de combativité. Ando Tiantsoa Ratre a cru renverser la finale en arrachant le gain du 2e set au tie break (7 points à 4), sous les encouragements du public. Mais Daniel Baranes a retrouvé sa lucidité pour dominer le 3e acte 6/2.
© Marine Andrieux / FFT
Les deux joueuses ont bataillé près de 2h30 dans cette finale.
Fan de Sabalenka
"Je suis déçue bien sûr de perdre, mais je suis fière de mon tournoi, fière d'avoir réussi à jouer mon meilleur tennis en finale", s'est consolée la joueuse du TC Coulommiers, coachée par son père et Lucas Tainmont. Elle a été la belle surprise de cette épreuve 13-14 ans filles sous le soleil de Roland-Garros.
L'étoile brillante du tournoi, elle, se nomme Daniel Baranes. Cette fan d'Aryna Sabalenka ("même si elle a un style très différent du mien !") et de Jasmine Paolini ("j'apprends beaucoup d'elle, je joue un peu comme elle") a tenu à remercier la FFT et la France de l'avoir "accueillie".
"J'adore la France ! Les gens sont formidables ici. La France est une nation qui prend soin de ses joueurs et de ses joueuses. Elle m'apporte ce dont j'ai besoin. Je suis aussi heureuse d'avoir gagné pour cette raison, pour montrer à la France qu'elle a eu raison de m'offrir la nationalité. J'ai prouvé que j'avais le niveau. Et quoi de mieux que de débuter par une victoire à Roland-Garros sous ces couleurs. Les courts ici sont fantastiques, le lieu est incroyable !"
Aujourd'hui partagée entre son pays d'origine et Cannes, Daniel prévoit de s'installer dans son nouveau pays de façon plus pérenne. Et bien sûr, elle entend bien progresser dans son tennis, elle qui rêve de devenir un jour n°1 mondiale ("mais top 5, ce serait déjà bien" s'amuse-t-elle). Et elle veut bien sûr aussi s'améliorer rapidement... en français !
© Marine Andrieux / FFT
Joueuse explosive, Daniel Baranes s'inspire du style de Jasmine Paolini, même si sa joueuse préférée est Aryna Sabalenka.
© Marine Andrieux / FFT
La finaliste surprise du tournoi peut être fière de sa finale et de son parcours.
