Carré beach : Guadeloupe, la Réunion : deux "plages", deux ambiances...
La Réunion et la Guadeloupe cherchent toujours à attirer de nouveaux pratiquants. Même si les deux îles ne connaissent pas du tout le même engouement autour de la discipline.
Culture beach à la Réunion
Sur les plages de la Réunion, les balles de tennis font partie du décor... L'île compte environ 2000 "beachers" comme les appelle Frédéric Pamard, président du club Pam Beach et référent pour la DTN.
Le beach tennis y est plus qu'une mode... Une vraie culture ! Logique : la Réunion est une pionnière. Venu d'Italie, ce sport s'y est implanté au début des années 2000 avant même de séduire l’Europe.
Une vingtaine d'années plus tard, la Réunion a toujours une longueur d'avance. Sur le reste de la France notamment. L'idée que le tennis et le beach tennis se complètent mutuellement y est parfaitement intégré.
"Les deux disciplines sont complémentaires. On parle de pratiques "associées" et à mes yeux, c'est la même famille. Pas question de déshabiller l'un pour habiller l'autre", explique Frédéric Pamard.
Pourtant, l'île compte de nombreux clubs exclusivement "beach" qui sont essentiellement implantés sur les plages. Mais justement, la famille se "réunit" de plus en plus ! En effet, six et bientôt sept nouvelles structures beach tennis s'installent aujourd'hui au sein d'un club de tennis. Une nouvelle dynamique qui facilite, forcément, la pratique commune.
"Chez nous, on observe déjà des ados de 12 à 16 ans, qui ont pratiqué du tennis, être attirés par le beach car moins cadré et plus « fun ». Mais ce qui est important, c'est qu'ils restent au club, touchent au beach, et plus tard, ils retrouveront avec plaisir le tennis. Et pratiqueront les deux disciplines en parallèle."
Prémices en Guadeloupe
Plages et soleil, toujours. A l'autre bout du monde, en Guadeloupe. Mais là-bas, dans l'océan Atlantique, le beach tennis ne s'est pas encore imposé comme discipline majeure.
"Il n'y a pas encore, chez nous, de pratique de masse, même si la demande est croissante", constate William Breton, président de la commission Beach tennis sur l’île.
La Guadeloupe et les îles du Nord (St Martin, St Barthélemy), comptent un peu plus de deux cents compétiteurs.
"Entre 2012 et 2017, nous avons accueilli de gros tournois internationaux équivalent, à l'époque, des actuels BT 1000 en termes de points). Le but était de faire connaître la discipline. Mais ces événements n'ont pas drainé autant de nouveaux pratiquants qu’espéré. Alors nous nous tournons plutôt vers des journées découvertes destinées au grand public et aux clubs de tennis", explique Matthieu Andréoletti, juge-arbitre et membre de la commission Beach tennis.
Les plages de Guadeloupe et des îles du nord sont, évidemment, l'endroit idéal pour ces premières approches et séduire de nouveaux pratiquants. Elles drainent des familles, amis, et il en suffit d'un qui accroche pour convaincre les autres. L'objectif à atteindre, c'est l'étape suivante...
"C'est dans notre intérêt que la pratique se développe, surtout chez les jeunes. La Guadeloupe manque, dès que la pratique devient plus régulière et qu'il faut mettre en place de l'enseignement, de structures adéquates et de qualité avec sable et éclairage. Aucun club de tennis n'a créé, en son sein, de terrain de beach", regrette William Breton.
"J'essaie de convaincre que le beach est pourtant un bonus pour ces clubs et je m'évertue à combattre l'idée que ceux qui iraient vers cette discipline lâcheraient le tennis."
Raisonnement inverse à Saint-Martin et Saint-Barthélémy où les clubs de beach tennis possèdent de très bonnes installations. Les premiers frémissements sont très encourageants.
"J'ai en tête l'exemple de plusieurs joueurs et joueuses, un peu lassés du tennis après avoir atteint un bon niveau, qui se sont essayés au beach. Ils sont revenus ensuite au tennis, qu'ils ont peut-être vu sous un autre angle et alternent, au gré de leurs envies", affirme Matthieu Andréoletti.
Les tournois de décembre-janvier
A la Réunion, onze clubs organisent régulièrement des tournois tous niveaux. Pour un total d’environ vingt-six tournois dans l'année. Ouverts à tous.
Lors de la plupart des compétitions organisées le week-end, se greffe, le dimanche, une animation.
"Nous proposons un tournoi loisir, mixte ou jeune pour permettre à tous les profils de s’y retrouver. Ou celui du « centenaire » dont le principe est d'associer une paire de joueurs qui, à eux deux, ont au moins cent ans !", détaille Frédéric Pamard.
Certaines compétitions sont soumises à des cuts de classement pour que les joueurs qui s'affrontent aient des niveaux similaires.
"Même le débutant, avec une technique très limitée, peut très vite s’amuser, gagner des points et donc se prendre au jeu", insiste Frédéric Pamard.
La Réunion a son atout maître. L’Open des Brisants, un Sand Series. Cette compétition, l'une des plus belles et relevées au monde, est la vitrine pour le beach tennis local…
Du côté de la Guadeloupe, un BT 1000, la catégorie de tournoi FFT la plus relevée pour les clubs, est organisé en janvier ! Une nouvelle étape dans le plan de développement cher à William Breton, qui répète inlassablement ses deux mots d'ordre : "fidéliser et élargir"...
A l'image de la pionnière Réunion et de la Guadeloupe où la pratique commence, enfin, à se développer, la France propose des compétitions pour tous les niveaux. Que vous intégriez la famille tennis ou que vous y restiez en changeant juste de surface, une offre est forcément faite pour vous !
Toutes les informations sur la compétition FFT BT sont disponibles sur le site de la FFT dans la rubrique « Compétition », sous rubrique « Beach Tennis ».
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