Carré beach : Lahondes-Gotarda, bilan et ambitions

"Je suis très satisfait de notre progression en 2021. C’était même difficile de faire mieux", juge Paul Gotarda.

Bilan de cette saison écoulée ? Des belles performances qui signent une entrée réussie chez les seniors.

Quart de finale de l’ITF BT 200 St Georges de Didonne, huitièmes au Sand Séries de la Réunion (Grand Chelem du Beach Tennis) et troisièmes du championnat de France à Dunkerque – Malo les Bains...  à seulement dix-sept ans !

Ces premières confrontations avec le circuit adultes sont prometteuses. Elles seront désormais leur quotidien en 2022. Les ambitions seront là, forcément !

"Nous voulons gagner un grand tournoi. Mais si j’ai le choix entre remporter un ITF BT 200 et le championnat de France, je choisis le deuxième ! Champion de France, ça claque !", se projette Théo Lahondes. 

"Le niveau devient très élevé. Il faudra montrer qu’on mérite, notamment, de faire partie de l’équipe de France seniors", confirme Paul Gotarda.

Amis d'enfance 

C’est lui le moins expérimenté des deux. Classé 3/6 en tennis, il a débuté le beach tennis à l’été 2019, et rejoint son ami d’enfance qui jouait déjà à un bon niveau. Partenaires d’entrainement et adversaires occasionnels au tennis depuis qu’ils ont quatre ans, Théo et Paul sont inséparables. Entre eux, c’est même fusionnel, sur et en dehors du terrain. Et donc sur le sable. La complicité est totale, presque parfaite.

"Cette année, nous avons encore progressé tactiquement. Mais aussi physiquement, grâce à un gros travail effectué avec Ugo Quilici, préparateur physique de Beachsquad, notre structure d’entraînement", confirme Paul.

C’est pourtant sur leurs choix tactiques que Théo estime qu’il reste une grande marge de progression.

"On commet encore trop d’erreurs sur les choix de zones à jouer", estime-t-il.

156e et 158e mondiaux

Dans leur paire, Théo Lahondes excelle en défense. Paul Gotarda est le finisseur. Et aussi « l’ambassadeur ». Licencié au TC Saujon, en Charente-Maritime (comme Théo, forcément), il anime régulièrement des séances de beach dans son club.

"Les jeunes de mon âge me voient d’abord comme un joueur très bon, certes, mais de sport de plage. Puis, quand ils constatent sur les réseaux sociaux, que je dispute des tournois internationaux, que joue pour mon pays, leurs regards changent. Ce qui leur parle, surtout, c’est que j’ai un classement mondial, en l’occurrence 158e. Certains ont envie de se lancer sérieusement", sourit-il.

Théo est classé juste devant Paul, 156e… Il avoue avoir dû jongler cette année entre beach et études, et parfois devoir rattraper des cours de son Bachelor en techniques de commerce.

"Le but, c’est de ne sacrifier ni l’un ni l’autre l’an prochain", assure-t-il.

Ils consentent, malgré leur profonde amitié, à jouer le jeu de la critique du partenaire.

"Théo a une telle main, un tel talent, que lorsqu’on mène assez largement il joue en dilettante au risque de nous mettre en péril", juge Paul. 

"Il est trop négatif et ne voit que ce qu’il a raté, même si c’est un coup sur dix réussis", rétorque Théo.
Qui a une technique pour relancer son partenaire.

"Je sais exactement quoi dire pour qu’il déstresse. Au changement de côté, je lui parle de tout sauf du beach. Et ça l’aide ! Cette complicité fait notre force."

La force d’aller chercher, pourquoi pas, un premier titre chez les seniors en 2022 ?

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