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Vie des clubs

Céline Maura : "En tant que bénévole, on se crée un tissu social, un réseau"

Céline Maura, licenciée au TC des Chats (ARA), souhaite plus que jamais rester au contact de son sport favori. Elle œuvre en tant que bénévole sur plusieurs tournois. Nous l’avons rencontrée en septembre dernier, alors qu’elle était mobilisée sur l’Open Blot Rennes.
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Ils sont plus de 100 000 à œuvrer pour le bon fonctionnement des clubs et plus généralement du tennis en France. A l'occasion du journée mondiale du bénévolat (le 5 décembre), la Fédération a tenu à mettre à l'honneur quelques-uns de ces bénévoles à travers des portraits ou des interviews de ceux qui font vivre les disciplines FFT auprès des pratiquants et des adhérents.

 
En général, quelles fonctions occupez-vous en tant que bénévole ?

C’est assez varié. À l’Open Blot Rennes, je m’occupe de l’accueil VIP, mais parfois je suis hôtesse ou chargée des loges. Il y a quelques années, j’ai aussi fait le service au bar. Ce que je préfère, ce sont les postes où je peux rencontrer les gens, où il y a du contact, car j’aime bien échanger.

 
Qu’est-ce que vous appréciez dans le bénévolat ?

J’y trouve de belles valeurs. Je ne travaille plus depuis quelques années. J'aime le tennis et je sais que pour faire vivre ce sport, il faut des partenaires, des comités d’organisation et des bénévoles. Quand j'ai arrêté de travailler, je me suis dit que je pourrais tenter le bénévolat pour voir du tennis en vrai et aider les différentes organisations.

 
Quels sont les tournois que vous préférez ?

Je peux en faire 10 par an, donc il y en a beaucoup. Il y a des tournois où j'aime aller, peu importe la mission, car c'est un petit événement, avec une ambiance familiale qui me plaît. D'autres que j'apprécie car même si le niveau de tennis est plus faible, il y a des supers à-côtés.

Par exemple, au dernier Open Guindé, à Taden, en Bretagne, j’ai été invitée par les organisateurs à aller voir un concert privé de Yannick Noah. C’était top ! Il y a aussi des tournois où j’ai de très bonnes relations avec les partenaires. Ça me fait plaisir de leur rendre service et de m’assurer qu’ils passent une bonne semaine sur ces événements.

 
Les bénévoles constituent un des socles fondamentaux du tennis français. Comment peut-ont donner envie aux gens de se porter volontaire ?

Peut-être qu’il faut commencer par les inviter sur les tournois, qu’ils viennent observer… Ils se rendront ainsi compte que c’est agréable, qu’on y découvre des gens. Parmi les jeunes avec lesquels je travaillais à Rennes, l’un d’entre eux a rencontré un partenaire qui lui a proposé du travail, et il va prochainement passer un entretien d’embauche avec cette entreprise.

En tant que bénévole, on se crée un tissu social, un réseau. Pour les fans de tennis, on peut assister à des matchs sur des demi-journées, ce qui permet de voir du sport gratuitement, et tous les gens n’ont pas les moyens de s’acheter des billets. Et puis tout simplement, ça peut juste être pour passer un bon moment.

 
Des anecdotes ont-elles particulièrement marqué votre expérience de bénévole ?

L’année dernière, je m’étais rendue à une soirée de bénévoles. Je discutais avec une connaissance de l’organisation, le taquinant un peu : "C’est pas beau de vieillir, tu fais ton petit vieux". Et juste à côté, il y avait un juge de ligne d’une soixantaine d’années qui l’a pris pour lui ! Il s’est d’abord offusqué puis, par la suite, on a plaisanté tous ensemble.

Et depuis, on a sympathisé. Dès qu’on se croise, on prend des nouvelles. Un trait d’humour qui a manqué sa cible m’a permis de rencontrer une personne que j’apprécie. C’est aussi ça le bénévolat : faire des rencontres qu’on n’attendait pas forcément.
 
(Propos recueillis par E. Bringuier)

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