Julien Benneteau : ''On peut gagner avec ces quatre-là''
Julien, pouvez-vous nous expliquer ce qui vous a amené à choisir cette sélection ?
Il s'est passé beaucoup de choses depuis l'annonce de ma première sélection, lors du tournoi d'Indian Wells. J'avais plusieurs joueuses en tête déjà, mais j'avais choisi de n'en annoncer que quatre. Dans ma tête, j'envisageais d'en prendre une 5e. L'ITF nous autorise à avoir trois changements...
J'ai d'abord dû enregistrer le forfait de Caroline Garcia. Puis il y a eu la blessure de Clara Burel la semaine dernière, sur un tournoi au Portugal. En arrivant ici en Italie, j'avais quatre joueuses qui étaient Alizé (Cornet), Kristina (Mladenovic), Océane (Dodin) et Diane Parry, mais je n'avais pas annoncé de changement officiel concernant Diane. Malheureusement, la blessure de Diane au pied a ressurgi un peu avec le passage sur surface en dur. Elle ne pouvait pas tenir sa place.
J'ai donc appelé Harmony Tan qui fait officiellement partie de l'équipe aujourd'hui. C'est le "jeu". J'ai coutume de demander à mes joueuses de faire preuve de beaucoup d'adaptation sous le maillot France. C'est pareil pour moi en tant que capitaine et pour mon staff. On s'adapte.
Mais je sais qu'avec ces quatre joueuses-là, on peut aller gagner la rencontre.
Harmony vient d'arriver, mais vous êtes déjà au travail depuis deux jours, avec déjà beaucoup d'investissement des joueuses, et des sourires aussi !
Oui, on essaie d'avoir cette balance entre être relax en dehors du court et une concentration et une implication maximum à l'entraînement. Il n'y pas besoin de leur répéter deux fois ! Elles sont très concentrées, très impliquées, c'est agréable. On n'a pas beaucoup de temps pour se faire aux conditions. Les matchs commencent vendredi, la journée de jeudi est bien occupée, avec le tirage au sort, les médias...
On essaie d'optimiser au maximum le temps que l'on a sur le terrain. Je pourrais ainsi faire les meilleurs choix possibles.
Quel est l'état de forme des quatre joueuses ?
Alizé rentre des Etats-Unis. On a privilégié la "récupération". Mais il faut toujours la freiner ! Hier lundi, elle a fait une séance d'entraînement... exemplaire en terme d'intensité et de contenu par rapport à son voyage.
Océane a gagné des matchs à Marbella, il y a deux semaines, elle sort d'une demi-finale. On sent qu'elle est en confiance. Je l'avais rencontrée un peu avant sur des tournois, mais je la découvre vraiment cette semaine. Dans l'équipe, elle apporte une certaine fraîcheur qui est intéressante.
Kristina manque un peu de confiance sur le circuit depuis quelque temps, mais en équipe de France, c'est une autre joueuse. Tout de suite, dès ses premières frappes ici, j'ai pu voir quelque chose de différent, de plus qualitatif de ce que j'ai pu voir chez elle en tournoi cette année.
Harmony vient d'arriver, elle va taper cet après-midi. Je l'ai vue à l'Open d'Australie, je l'ai vue à Indian Wells. Elle va se mettre dans le bain. C'est une joueuse complète, qui varie beaucoup. Elle a beaucoup progressé, j'ai discuté un peu avec son entraîneur Sam Sumyk, elle a vraiment bien évolué dernièrement. Elle a aussi beaucoup progressé physiquement aux côtés de Laurent Laffitte. C'est une joueuse en recherche perpétuelle de progrès et qui s'entoure bien.
L'Italie est un adversaire difficile à jouer, chez lui, mais le format "traditionnel" de cinq matchs peut être plus favorable à l'équipe de France...
J'aime ce format. Cela m'offre beaucoup de possibilités. On joue certes à l'extérieur, mais comme je l'ai dit dans mon discours aux joueuses hier, on va retrouver une atmosphère qu'on aime. Cela va être difficile, ce sera chaud, on le sait. Il faut qu'on se prépare à ça.
Ce qui fait que la rencontre sera difficile, c'est aussi la qualité des joueuses italiennes. Mais j'ai confiance en mes joueuses pour qu'on trouve les solutions.
