Battu dès le premier tour en 2021 et 2024, mais aussi lors des dernières éditions des qualifs de Wimbledon, l’US Open et l’Open d’Australie, Mattéo Martineau voit plus loin. Face à XX, il espère retrouver le chemin de la victoire.
Briller à la maison
A 26 ans, Mattéo Martineau participe à ses 4e qualifications Porte d’Auteuil. Jusque-là, il a passé un tour en 2019, et espère logiquement faire mieux. « L’objectif, c’est de sortir des qualifs, c’est donc trois matchs à gagner. On sait que ce sont de gros matchs, mais face à des adversaires que je joue toute l’année en Challenger. J’ai déjà gagné trois matchs d’affilée face à de tels joueurs, je sais que je peux le refaire. » Le Savoyard connaît bien le stade, il a d’ailleurs encore fait une semaine d’entraînement au CNE il y a dix jours. Et il estime qu’il est au maximum de sa forme physique : « J’arrive donc forcément avec des ambitions. En plus ici, il y a ce petit supplément d’âme, avec la famille, les amis, le public derrière nous. C’est un plus qui peut faire basculer des matchs. Il y a de la pression, mais c’est une pression différente, une pression liée à l’envie de bien faire et à l’envie de gagner beaucoup de matchs pour que ça continue. »
En transition
Cette saison, Mattéo Martineau a disputé les demies au Challenger de Quimper, et trois autres quarts sur le circuit secondaire, où il avait atteint trois finales en 2024. Séparé depuis février de Cyril Barnier, avec lequel il travaillait depuis 4 ans, le joueur du TC Annecy-le-Vieux juge ce bilan malgré tout satisfaisant : « On veut toujours plus, mais j’ai perdu beaucoup de matchs très serrés, avec des balles de match, des tie-breaks au 3e. C’est donc plutôt correct malgré tout, d’autant que c’est une période de transition pour moi. Cyril ne pouvait pas me suivre toutes les semaines comme je le voulais pour évoluer et passer un cap. C’est pour ça que je cherche un coach qui pourra voyager avec moi et m’aider justement à passer ce cap. » S’il ne souhaite pas donner de nom, Mattéo Martineau a déjà une petite idée sur la question. En attendant, c’est avec son frère qu’il s’entraîne depuis son arrivée à Paris.
Petit clin d’oeil à Gasquet
Il fait partie des rares joueurs avec un revers à une main. A cause de Federer qu’il considère comme le GOAT ? « Je dirais plutôt Gasquet, coupe-t-il, ce qui me permet de lui faire un petit clin d’oeil alors qu’il va tirer sa révérence ! Pour être honnête, j’avais beaucoup de difficultés à deux mains quand j’étais petit. Je m’étais cassé le poignet gauche en jouant quand j’avais 6 ou 7 ans. Je suis alors passé à une main et c’était bien mieux. J’ai continué comme ça. Ca s’est fait naturellement, plutôt qu’avec une réelle volonté de ma part. » Outre son revers, Mattéo Martineau peut s’appuyer sur son jeu offensif. Très solide en fond de court, il n’hésite pas à monter quand il en a l’occasion. Ce qu’il ne manquera pas de faire pour retrouver le chemin du deuxième tour sur la terre battue parisienne, sa surface de prédilection.
Mattéo Martineau
26 ans, 267e ATP
Droitier, revers à une main
5 titres sur le circuit ITF « Futures »
Club : TC Annecy-Le-Vieux (Haute-Savoie, Ligue Auvergne-Rhône-Alpes)
Pas d’entraîneur attitré
Roland-Garros : 4e participation aux qualifications (2e tour en 2019)