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Padel

Mondiaux 2022 : les Bleus rêvent d'un podium

L’équipe de France de padel s’est envolée mercredi matin pour Dubaï où elle disputera les championnats du monde du 31 octobre au 5 novembre. Rencontre avec les capitaines.
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Présents à Toulouse lors des championnats de France la semaine dernière, Robin Haziza, capitaine de l’équipe de France féminine et Pablo Ayma, nouveau capitaine de l’équipe de France masculine, nous ont accordé quelques minutes pour évoquer leurs missions et objectifs lors de ces championnats du monde 2022.

 

Pablo, vous allez vivre votre première compétition en tant que capitaine d’une sélection nationale, comment avez-vous préparé cette échéance ?

Pablo Ayma : Tout d’abord je tiens à souligner à quel point je suis ravi et motivé d’endosser ce rôle de capitaine. C’est un grand défi et j’adore ça. Ma première mission a été de faire la connaissance de tous les meilleurs joueurs français. J’en connaissais déjà quelques uns mais je ne connaissais pas du tout les 100 meilleurs. Et pour moi il était important d’en rencontrer le plus possible.

C’est pour ça que je suis venu sur plusieurs tournois P2000 en France, au Greenweez Paris Padel Premier Major… J’ai aussi contacté de nombreux joueurs pour qu’ils m’envoient des liens vers les vidéos de certains de leurs matchs. J’ai aussi suivi de nombreux matchs des Français sur les tournois FIP et WPT. Je voulais bien les connaître avant de faire une sélection. Ensuite il a fallu faire une liste de douze joueurs pour le stage de préparation que nous avons faits récemment à Barcelone. Ce n'était pas si facile et ce le fut encore moins d’en éliminer quatre pour en garder seulement 8, pour les championnats du monde.

 

Quel regard portez-vous sur cette équipe de France ?

P.A. : Pour moi la France est l’un des rares pays à avoir une vraie équipe. Une équipe au sein de laquelle les joueurs se connaissent vraiment bien et s’apprécient. Il y a beaucoup de pays où on ne sent pas ça dans l’équipe. Je pense que c’est une de nos grandes forces avant ces championnats du monde et nous devons nous appuyer dessus.

 

Quels sont les principaux adversaires des Bleus ?

P.A. : Il y a évidemment l’Espagne et l’Argentine qui sont bien au-dessus des autres pays. Ensuite il y a le Brésil qui pour moi fait figure de favori pour la troisième place avec Pablo Lima, Campanollo, Bergalini, …

Il y a aussi le Portugal qui a une très belle équipe, l’Italie qui monte en puissance et aussi la Suède. Nous faisons partie de ce groupe et nous pouvons gagner ou perdre contre toutes ces équipes. Cela dépendra des associations de joueurs, de l’esprit d’équipe, de petits détails. Une troisième place serait fantastique mais derrière, n’importe lequel de ces pays peut ravir la quatrième place.

Robin Haziza : Chez les filles, derrière l’Espagne et l’Argentine, l’Italie qui est de plus en plus forte est pour moi ultra-favorite pour la troisième place avec des joueuses qui sont toutes classées entre la 30e et la 90e place au WPT. Ensuite, il y a le Portugal avec Sofia Araujo 19e et Ana Caterina Nogueira 35e mondiale. La Suède a intégré Carolina Navarro Björk (26e) qui est une ancienne n°1 mondial. Elle a une équipe de jeunes qui joue vraiment pas mal.

 

Quel sera l’objectif de l’équipe de France ?

P.A. : Une troisième place serait fantastique mais derrière, n’importe lequel de ces pays peut ravir la quatrième place.

R.H. : Il y aura bagarre pour la quatrième place tout en sachant que l’Italie, pour la troisième place, n’est pas injouable non plus. On donnera tout. 

 

Comment allez-vous préparer la compétition ?

P.A. : On part le mercredi donc de jeudi à dimanche, mon objectif est de les faire jouer le plus de matchs possibles dans les conditions de jeu locales pour s’acclimater. Là-bas les conditions seront peut-être plus lentes que lors des championnats de France.

 

Comment se passe votre collaboration entre capitaines des équipes féminine et masculine ?

P.A. : J’ai beaucoup parlé avec Robin que je connais très bien pour l’avoir entraîné en Espagne il y a quelques années. Nous échangeons beaucoup. Ses observations et sa connaissance des joueurs sont précieuses et moi je lui parle aussi de certaines des filles. On prend chacun les décisions concernant nos équipes, mais on échange beaucoup.

R.H. : Comme disait Pablo, on se connaît depuis de nombreuses années tous les deux et les échanges entre nous sont très fluides. Moi j’essaie de partager mon expérience en tant que capitaine avec Pablo pour qui c’est une première et puis c’est vrai que je connais aussi assez bien les joueurs pour les avoir longtemps côtoyés sur le circuit ou en équipe de France et lui apporte sa vision très technique, tactique. On forme une bonne équipe.

 

Propos recueillis par Amandine Reymond

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