En pleine expansion, le pickleball cherche à poursuivre sa dynamique en construisant de nouveaux terrains. Exemple dans l'Ain, avec le Tennis Saint-Maurice.
À l'instar des autres disciplines associées au tennis, le pickleball connaît une belle dynamique. Mais pour soutenir cette dernière, la construction de nombreux terrains est nécessaire. À ce jour, plus de 300 courts permanents de "pickle" sont recensés en France. La discipline a d'ailleurs été intégrée à l'ADCP (Aide au Développement des Clubs et de la Pratique) afin de favoriser la création de terrains.
Au Tennis Saint-Maurice, dans l'Ain, trois terrains de pickle et de padel, dont deux couverts, ont été inaugurés le 12 mai dernier, en présence notamment de Patrick Luquet, membre du bureau au club et vice-président de la FFT en charge de la vie des clubs entre 2021 et 2024. "Dans l'Ain, il n'y en avait qu'un seul, complément à l'opposé, côté suisse, explique-t-il. On pense que cette discipline est complémentaire avec le padel, car elle est très orientée en direction des familles, avec beaucoup de jeu entre les parents et les enfants. Notre club souhaite garder un aspect social et ça compense l'aspect business du padel où les gens viennent davantage consommer".
Facilité d'accès et tissu générationnel
Le Saint-Maurice TC, qui a profité d'un terrain de tennis en béton vétuste pour réduire les frais de constructions, offre actuellement à ses adhérents la gratuité pour jouer au pickleball et fournit des raquettes aux curieux. "Nous sommes dans une logique d'opportunités, explique Patrick Luquet. Pour le moment, ce n'est que le début. On verra ensuite si l'activité se développe notamment lors des vacances, qui sont une période de découverte où les gens se renseignent beaucoup".
Entre prix modérés et possibilités de lien générationnel, l'ancien vice-président de la FFT voit de nombreux avantages au développement du "pickle".
"Nous sommes dans un département assez rural, avec de nombreux clubs pas forcément très riches. Mais au-delà du moindre coût, le pickleball est une bonne opportunité de se diversifier, de faire jouer. Il y a une vraie facilité d'accès à la pratique, contrairement au tennis où il faut du temps avant de renvoyer une balle. Au "pickle", comme au padel il y a des échanges plus rapidement, ça nivelle les niveaux, il n'y a pas besoin de force comme au tennis. Un gamin peut jouer avec son père juste pour le plaisir. Pour toutes ces raisons, je pense qu'il faut faciliter la construction de terrain."
