Caroline Garcia, en gagnante express, et Fiona Ferro, auteur d'une super perf', ont marqué cette troisième journée.
2/1 chez les dames; 0/2 chez les messieurs. Ainsi s’établit le bilan des tricolores en cette troisième journée de Roland-Garros. 0/2 chez les messieurs, certes, mais la journée n’étant pas allée à son terme, Jérémy Chardy, qui mène deux manches à zéro face à Tomas Berdych, Pierre-Hughes Herbert à égalité une manche partout face au Canadien Peter Polansky et Julien Benneteau mené 6/4, 4/3 (sans break) par Leonardo Mayer, sont en stand-bye.
Mais commençons par les dames et la belle histoire du jour : celle de Fiona Ferro, 257e mondiale (WC) qui a eu raison en deux sets de l’Allemande Carina Witthoeft, classée quelque 200 places devant elle. C’est un authentique exploit pour la triple championne de France chez les jeunes qui a ainsi remporté son tout premier succès sur le grand circuit."C'est une victoire que j'attendais depuis assez longtemps. C'est ma quatrième participation. Quatre fois, j'ai eu des invitations. C'est important pour moi de montrer aujourd'hui que j'ai ma place dans ce genre de tournoi", a-t-elle expliqué. Et pour que le conte de fées soit parfait, la sociétaire du Nice LTC affrontera au tour prochain l’une des toutes meilleures joueuses du monde : Garbiñe Muguruza, tête de série n°3, gagnante du tournoi il y a deux ans. De quoi avoir des étoiles plein les yeux pour Fiona. Mais surtout de quoi s’étalonner… Myrtille Georges (222e mondiale/WC) n’a, en revanche, rien pu faire face à la talentueuse patte gauche de la wild card américaine Taylor Townsend, 72e mondiale.
Comme Lucas Pouille, son alter ego chez les messieurs, Caroline Garcia, a signé une entrée tonitruante face à la Chinoise Yingying Duan, 111e mondiale. Passée la crispation du début de match et un break concédé, la numéro un française a fait parler sa puissance, produisant un tennis de plus en plus satisfaisant jeu après jeu. Du travail bien fait, en moins d’une heure, sur un Court Suzanne-Lenglen où elle avait d’ailleurs demandé à jouer. Garcia ne pouvait pas imaginer plus belle entrée en matière.
Chez les messieurs, Adrian Mannarino (tête de série n°25), dont la saison sur terre battue sera à oublier, n’a rien pu faire contre l’athlétique Steve Johnson, vainqueur 7/6, 6/2, 6/2 et particulièrement efficace au service. Johnson est, rappelons-le, un Yankee qui aime l’ocre - contrairement à Adrian - comme en attestent ces deux titres à Houston.
Destin identique à Mannarino pour Nicolas Mahut qui disputait, à 36 ans, son 17e Roland-Garros. L’Angevin n’a logiquement rien pu faire face à Juan Martin del Potro. L’Argentin, en délicatesse avec ses adducteurs, a semblé se tester lors de la première manche, remporté par Mahut. Rassuré, JMDP s’est alors réglé, remportant relativement facilement les trois sets suivants. Reverra-t-on Mahut à Roland-Garros ? "C’est peut-être mon dernier" a-t-il lâché au micro.
A Roland-Garros, Christophe Thoreau
