La triplette Gasquet, Simon et Paire est au deuxième tour tout comme Pauline Parmentier. Kristina Mladenovic, elle, a chuté d'entrée.
Kristina Mladenovic l’avait annoncé. Ce premier tour face à Andrea Petkovic constituait un vrai piège. Jamais la numéro deux française n’avait dominé l’Allemande en quatre confrontations dont une fois ici même en 2014. Mais en revenant sur les lieux de ses exploits l’an passé (un quart de finale et une formidable communion avec le public), "Kiki" attendait de retrouver les bonne "vibes" pour reprendre l’un de ses termes, ces "vibes" qui lui permettrait de pratiquer de nouveau son meilleur tennis. Ce fut le cas, mais hélas pour elle, seulement par intermittences.
Une grande partie du match s’est jouée dans le tie break de la première manche, haletant, où Mladenovic a compté quatre balles de set dont trois consécutives, sur lesquelles elle a notamment commis… deux double-fautes. L’Allemande, plus opportuniste, l’a finalement emporté 12 points à 10. Le coup était dur. On ne le savait pas encore mais Kiki n’allait pas s’en remettre (7/6, 6/2). "J’ai perdu un match de tennis, ce n'est pas la fin du monde. Je suis la première déçue. Déçue aussi pour le public parce que c'est des moments que j'aime partager avec tout le monde. Il faut aller de l'avant, continuer à travailler tout simplement, voir les petits détails qui n'ont pas fonctionné aujourd’hui," a-t-elle ensuite déclaré.
Mladenovic n’accompagnera pas Pauline Parmentier au deuxième tour. La joueuse de l’équipe de France a finalement eu raison de Chloé Paquet dans ce match interrompu à 3-1 dans le troisième set en faveur de l’ainée des deux joueuses. Parmentier s’est imposée 6/2 rejoignant ainsi Alizé Cornet pour un deuxième tour 100% bleu. C’est en revanche terminé pour Jessika Ponchet (WC) qui a réalisé un bon premier set face à Lucie Safarova, finaliste ici même en 2015, et Océane Dodin face à Heather Watson, 6/3, 6/0.
Paire, Simon et Gasquet au rendez-vous
Côté masculin, Benoit Paire, Gilles Simon et Richard Gasquet ont tous les trois signé une entrée convaincante. Et plus particulièrement Gasquet qui a nettement dominé l’une de ses victimes préférées sur le circuit, l’Italien Andreas Seppi, 6/0 6/2, 6/2 en 1h26. Gasquet retrouvera le Tunisien Malek Jaziri pour une place au troisième tour et un éventuel rendez-vous avec Rafael Nadal.
Paire face à l’Espagnol Carballes Baena (76e) et Simon contre Nikoloz Basilashvili (77e) ont en revanche dû s’employer pour finalement s’en sortir en quatre manches. Deux combats dont ils sont évidemment sortis satisfaits : "Je suis très content. Le niveau de jeu, la manière, ce n'est pas très important, ce qu'il faut, c'est gagner, s’en sortir sur les premiers tours. C'est ce que j'ai fait aujourd'hui sans puiser non plus trop d'énergie", a déclaré Benoit Paire qui doit maintenant défier Kei Nishikori, 21e mondial et récent finaliste à Monte-Carlo.
Quant à Gilles Simon, qui avait été battu l’an dernier par ce même Basilashvili, il était d’humeur guillerette face à la presse. "Il frappe fort. Mais voilà, je suis arrivé bien en forme aujourd'hui. J'ai pas mal récupéré (en référence au fait qu’il venait de disputer la finale à Lyon). Il va falloir enchaîner dans deux jours encore. Il faut essayer de trouver le bon mix, entre continuer de bien s'entraîner, garder la forme, bien récupérer, bien soigner les petites douleurs. Et enchaîner." La suite a un nom : Sam Querrey. Un joueur qui comme Basilashvili tape très fort dans la balle. Simon retrouvera-t-il le court n°18 où il est devenu le premier joueur français à s’y imposer ? En tout cas, la nouvelle enceinte lui a plu. "Il est très bien. J’étais sûr qu'il serait bien... Je n'avais pas de doute !"
Pas de miracle en revanche pour Calvin Hemery. Opposé à la tête de série n°11, le Guadeloupéen n'a jamais trouvé la solution pour faire douter Diego Schwartzman vainqueur 6/1, 6/3, 6/1.
A Roland-Garros, Christophe Thoreau
