En lice au troisième tour de cette édition 2025 du Grand Chelem anglais, la Française vise la deuxième semaine à SW19 pour la première fois de sa carrière.
Après quelques mois difficiles, Diane Parry brille de nouveau sur le gazon londonien. Deux tournois de préparation sur cette surface avant Wimbledon – dont un quart de finale disputé à Ilkley – et trois matchs de qualifications avant le grand tableau plus tard, elle a retrouvé des sensations et surtout, de la confiance. Sur ses cinq matchs londoniens, elle n’a perdu que deux manches, dominant outrageusement Diana Shnaider lors de sa dernière sortie (6/4, 6/1). "C’est une surface où je me sens plutôt bien, nous a-t-elle confié après sa victoire du deuxième tour. Ces cinq matchs, ça m’a forcément donné un certain rythme et de la confiance, j’essaie de m’appuyer là-dessus pour encore améliorer mon jeu et certains compartiments pour aller battre encore de meilleures joueuses et continuer dans ce tournoi."
Pour cela, elle se sert notamment de son arme suprême : le revers slicé. "Je sais que ça les embête, donc j’essaie de l’utiliser un maximum et à bon escient pour pouvoir diriger le jeu sur mon coup droit ensuite", a-t-elle détaillé en conférence de presse. Une stratégie payante depuis le début de la compétition tant elle a complètement déstabilisé ses adversaires. Mais la prochaine sera d’un tout autre calibre. Si elle est moins bien classée que Shnaider et Martic (ses vis-à-vis lors des deux premiers tours), Sonay Kartal (51e) bénéficiera d’un atout que les autres n’avaient pas : le soutien de tout un peuple. En effet, la Britannique, chouchoute du public, pourra s’appuyer sur un Court 1 plein à craquer pour l'encourager. "C’est le jeu ! On est chez eux, c’est normal qu’ils la supportent, a ajouté Parry après son dernier match. Je pense qu’ils auraient fait pareil à "Roland" pour un Français ou une Française. Je vais essayer de ne pas trop faire attention à ça, de rester le plus possible concentrée dans mon match."
L’occasion parfaite pour la licenciée du TC Boulogne-Billancourt de confirmer et de franchir un nouveau cap, celui d’une deuxième semaine en Grand Chelem, un stade qu’elle n’a encore jamais atteint.
© Corinne Dubreuil / FFT