40 ans messieurs : Heiner Tadault, opération réussie

A Roland-Garros, G.B.

2 juillet 2025

Le joueur du CA Montrouge Heiner Tadault (1/6, Ile de France) a créé une petite surprise en remportant les championnats de France 40 ans. Pour obtenir son premier titre national, il a battu en finale Benoît Perrot (1/6, PCA). Le tout après avoir subi une opération du genou puis du cœur.

Il a demandé 5 minutes pour répondre à nos questions. Cinq minutes pour digérer, cinq minutes pour "éviter des dires des bêtises". Heiner Tadault avait envie de plaisanter. Cette humeur badine, elle s'explique par ce premier titre national, à 40 ans, par une finale joliment maîtrisée face à Benoît Perrot (6/3, 6/3) et par la surprise lui-même du vainqueur.

"Je ne réalise pas, avouait-il après les 5 minutes de digestion. Un premier titre. A 40 ans. Il a fallu attendre longtemps ! Tous les matchs ont été difficiles, avec des styles de jeu différents. Je me suis fait opérer du genou gauche il y a un an et demi. Je remercie d'ailleurs mon chirurgien, mon ami Antoine Gerometta (NDLR qui a d'ailleurs opéré du genou Novak Djokovic). Je me suis fait aussi opérer du cœur ensuite en février cette année. Du coup, c'est chouette après tout ça de venir ici à Roland-Garros, de profiter et de gagner ! Tu te rends compte"

Ancien directeur sportif de son club (pendant sept ans), Heiner Tadault est en pleine transition. "Je viens d'arrêter, en novembre dernier. Je suis toujours à Montrouge, sous la présidence d'Alain Kronenberger. J'y suis depuis 30 ans, je suis un enfant du club ! Je suis d'ailleurs très content de rapporter une médaille à mon club. Je suis aujourd'hui en pleine reconversion professionnelle. Je réfléchis à un parcours différent, sur la nutrition sportive et sur un accompagnement du joueur de manière plus holistique."

Celui qui va vivre sa première sélection pour les championnats du monde seniors goûte en tout cas pleinement ce passage qui lui permet de jouer davantage au tennis en compétition. "Je tiens à remercier ma famille qui m'a beaucoup soutenu, et ceux qui m'ont encouragé aujourd'hui, mon père, mon parrain (un grand joueur de badminton). Mes enfants étaient à l'école et ma femme au travail. Mais je les remercie bien sûr. Et je veux dire un mot pour mes partenaires d'entraînement qui ont compté : Louis, Julien, Thomas, Kyllian... Et oui ça en fait du monde." Les cinq minutes de réflexion ont permis de n'oublier personne !