Au terme d'une très belle finale, Marc Renoult (15, ligue d'Île de France) a pris la mesure de l'un de ses grands rivaux et amis, Didier Kaisserian (15/1, ligue de Nouvelle-Aquitaine), pour conserver son titre chez les 70 ans réussir son premier doublé depuis 10 ans.
L'an passé, il avait réussi une saison en or, avec des titres de champion du monde, de champion d'Europe et de champion de France de sa nouvelle catégorie, celle de 70 ans. Mais Marc Renoult a pris un an de plus et forcément, le challenge pour cette année 2025 s'annonçait plus difficile à relever. "C'est plus compliqué pour moi au niveau international, constate le frère de Bruno, sacré deux jours plus tôt chez les 75 ans. Il y a 2 ou 3 nés en 1955 que je n'arrive pas à battre."
C'est peut-être pourquoi ce titre national lui tenait à coeur. Il est aussi symbolique.
"C'est mon premier doublé depuis 2014-2015, apprécie le gaucher du Stade Français, qui totalise désormais 9 succès nationaux en individuel. Ça me fait plaisir, d'autant que c'était une finale face à un ami. Je pense que je mène désormais 4-3 dans notre face-à-face chez les seniors. C'est juste dommage qu'il ait été diminué, surtout au 2e set."
Passion double mixte
Vainqueur 7/5, 6/3, Marc Renoult a en effet fait la différence en gagnant un 1er acte qui a vu son adversaire plus puissant servir pour le gain de manche à 5-4. "Je sais qu'il faut le faire travailler, car il a le feu dans la raquette", analysait le vainqueur.
Diminué par une douleur au pied gauche, Didier Kaisserian, lui aussi licencié au Stade Français, a cédé côté revers dans les derniers jeux, sous l'oeil amical et intéressé du président de la FFT Gilles Moretton.
Désormais installé au Luxembourg avec sa compagne Danielle (qui était présente pour l'encourager à Roland-Garros), elle aussi une très bonne joueuse senior, Marc Renoult s'est découvert une nouvelle passion : le double mixte. "J'ai laissé tombé un peu le double hommes pour jouer le double mixte avec elle, on adore ça. Et je suis très attaché à mon nouveau pays d'adoption, où il fait bon vivre."
Ce petit détour (ou retour) vers un lieu qu'il connaît bien (Marc a longtemps été responsable pédagogique et responsable du club fédéral des enseignants à la FFT) a été couronné de succès !
