En cette journée mondiale du bénévolat, l'occasion est donnée à la FFT de rendre hommage aux 100 000 bénévoles qui œuvrent au quotidien dans les 7 000 clubs affiliés, à travers le portrait de l'un d'entre eux. Joseph Garofalo a façonné son parcours autour d’un fil conducteur : le goût de l’engagement et des relations humaines. Aujourd’hui secrétaire général du club, ce bénévole de 66 ans est l’un de ses piliers les plus investis, mêlant sens du collectif, passion pour le sport et convictions solidaires.
Il est bénévole "depuis toujours" comme il aime le dire. Né au tennis associatif, Joseph Garofalo (au centre, avec un pull bleu, sur la photo) entre très tôt dans le monde du bénévolat. À seulement 25 ans, il rejoint le comité directeur du petit club de Voreppe, à quelques kilomètres de Grenoble. De là débute un long cheminement dans les instances tennistiques : comité départemental de l’Isère, puis comité directeur de la Ligue Dauphiné-Savoie - devenue depuis ligue Auvergne-Rhône-Alpes - où il effectue quatre mandats aux côtés de deux présidents.
Depuis plus de dix ans, il met son expérience au profit du Grenoble Tennis Padel, où il occupe la fonction de secrétaire général. Son engagement dépasse cependant les frontières régionales : Joseph Garofalo a également participé à l’aventure Paris 2024, lors des Jeux Olympiques et Paralympiques.
La solidarité comme boussole
Ayant travaillé dans le secteur médico-social, Joseph Garofalo a fait du lien social un moteur. Lorsqu'il siégeait à la ligue, il a intégré naturellement le groupe fédéral "actions sociales et solidaires", preuve que sa vision du tennis dépasse largement l’aspect sportif.
Au Grenoble Tennis Padel, il défend une démarche inclusive forte. "Tous les publics sont les bienvenus, résume-t-il. La démarche inclusive a une part importante dans la philosophie du projet sportif du club. Nous accueillons des groupes de structures spécialisées dans le cadre du tennis adapté avec des IME proches du club, mais aussi des adolescents dans le cadre du tennis quartier avec Sport dans la ville et en association avec la maison à l'enfance du quartier. Nous accueillons aussi un public spécifique fait de primo arrivant en France, des gens en voie de régularisation de papier, j'appelle ça du tennis inclusif. Sans oublier les initiations tennis dans le cadre du périscolaire et l'accueil de trois classes élémentaires d'une école du quartier au travers du tennis scolaire".
Le club isérois, qui possède les labels Tennis Santé et Tennis Engagé, accorde aussi une large place à la dimension paratennis. Les championnats de France de tennis-fauteuil y ont été organisés trois années de suite en individuel, puis deux années dans les compétitions par équipes. Par ailleurs, en juillet 2026, la FFT a confié au club l’accueil des championnats du monde des sourds et malentendants.
PRO A, nouveau challenge en vue
Lors des finales des championnats de France de Pro A, qui débutent le 6 décembre, Joseph Garofalo pilotera l’équipe de bénévoles. Un challenge de taille : "Ce n’est pas simple de recruter", concède-t-il. Mobiliser des bénévoles sur quatre jours et demi est un vrai défi, notamment sur des postes délicats. Mais nous avons une équipe joker avec nos quinze salariés. On est sereins. Je suis enchanté de participer à cette nouvelle aventure. Vivre des grands matchs comme les finales de PRO A, puis l'ITF organisé au club, puis les Mondiaux en juillet... À chaque fois, ce sont de belles rencontres humaines. Et cela marche car nous travaillons aussi en lien avec les institutionnels, notamment la municipalité."
"It's a kind of magic"
Au-delà du tennis, Joseph Garofalo cultive une passion originale : la magie. Il fait partie des deux clubs de magie grenoblois et n’hésite pas à partager son talent lors de certains événements, au club ou ailleurs. Il est également investi dans le comité de jumelage de sa commune, preuve que son engagement dépasse largement les limites des courts.
Mais qu'est-ce qui le pousse à toujours remplir cet agenda si chargé ?
La réponse est simple : l’humain.
"Je donne beaucoup, avoue-t-il. Parfois même trop, on peut s'y perdre. Mais c'est comme ça, dans le bénévolat, il faut bosser et quand on est remerciés, c'est un bonus. Les récompenses, on les trouve dans la relation à l’autre, la chaleur des rencontres, les challenges... On a une équipe de comité de direction très sympa, des salariés consciencieux. La convivialité est essentielle. Sans lien, nous ne sommes rien".









