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Beach Tennis

Carré beach : Lola Barrau vise les sommets

LOLA BARRAU, OPEN INTERNATIONAL DES BRISANTS 2023
Le mois dernier, Lola Barrau a participé à l’Open des Brisants, sur l’île de la Réunion, un tournoi qu’elle affectionne particulièrement. À 19 ans, la jeune française revient sur son arrivée au Beach Tennis, son parcours et ses ambitions pour l’avenir.
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C’est un sport très ludique ! Il n’y pas besoin de beaucoup de technique pour réussir à faire des échanges et prendre du plaisir !” Au téléphone, le sourire dans le ton de Lola Barrau lorsqu’elle décrit son sport est presque visible. Difficile de ne pas détecter la passion qui l’anime, “même les gens qui ne sont pas issus de sports de raquette peuvent vite s’amuser” ajoute-t-elle.


Mais la jeune femme qui rêve de faire du Beach Tennis son métier avait d’abord commencé par le tennis, dès l’âge de 5 ans. Ses coups préférés ? Le smash et la volée ! C’est donc tout logiquement qu’elle s’est dirigée vers le Beach Tennis, un sport qui regroupe tout ce qu’elle aime : “Dans le tennis, j’aimais beaucoup ce côté double et j’ai retrouvé ça dans le ‘beach’. Le fait de tout le temps être à la volée, dans le smash, c’est quelque chose qui m’a toujours plu et que je retrouve totalement dans ce sport. J’ai accroché tout de suite et je pense que c’est en partie parce que c’est un sport de double, avec beaucoup de dynamisme.

LOLA BARRAU, JEROME MAILLOT, OPEN INTERNATIONAL DES BRISANTS 2023
LOLA BARRAU, OPEN INTERNATIONAL DES BRISANTS 2023
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La transition s’est faite plutôt facilement puisque c’est le coach de tennis de Lola, David Mottin, qui lui a fait découvrir la discipline en 2018. Il la suivait depuis ses 5 ans tout en étant sélectionneur des équipes de France et très impliqué dans le monde du beach tennis : “C’est lui qui m’a fait découvrir ce sport”, explique Lola Barrau, “j’ai commencé à faire quelques compétitions et puis à prendre ça de plus en plus au sérieux. Ça m’a plu de trouver une discipline en double. Au début, j’ai gardé un peu le tennis mais je me suis rendu compte que ce n’était pas compatible, en tout cas pas au niveau auquel je souhaitais pratiquer, donc j’ai effectué ma transition totale dans le ‘beach’.”


Un choix assumé par la Toulousaine qui a la tête bien vissée sur les épaules. Elle sait ce qu’elle veut et elle accorde une importance capitale au fait de poursuivre aussi loin que possible ses études : “Je m’entraîne au CREPS de Toulouse et en parallèle je suis des études en STAPS avec pour objectif d’intégrer une école de kiné dès l’année prochaine.” Lola a conscience que pour réaliser son rêve et faire de sa passion son métier, il y a encore plusieurs marches à franchir : “Il faut vraiment faire partie des tout meilleurs, pour ne faire que ça. C’est vraiment le Top 10, Top 15 mondial et pour l’instant je n’en fais pas partie (elle est 41e). Et puis, on n’est jamais à l’abri d’une blessure ou d’un contre-temps. C’est inimaginable de me retrouver sans rien du jour au lendemain.”


Mais il en faut plus pour décourager Lola, qui doit également gérer un emploi du temps parfois compliqué à aménager. “Cette année, ça va mieux, explique-t-elle, mais pendant mes années lycées, je n’avais aucun aménagement possible et le rythme était vraiment très soutenu. Je ne sais pas si j’aurais pu tenir encore longtemps, mais je l’ai fait parce que je savais que ce n’était que pour une courte durée.” 

LOLA BARRAU, OPEN INTERNATIONAL DES BRISANTS 2023
Delphine Prevot / FFT
Lola Barrau à l'Open des Brisants en mars 2023
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Désormais étudiante, Lola bénéficie d’un emploi du temps aménagé, adapté à ses horaires d’entraînement et à ses tournois. Une facilité qui ne rend pas forcément sa vie plus simple, mais au moins un peu moins compliquée à gérer : “Je dois quand même suivre certains cours à distance par exemple, ou bien faire des aménagements par rapport à des examens qui ne sont pas programmés à des périodes optimales avec mes entrainements ou mes tournois et je rate un nombre d’heures conséquent, mais pour l’instant je m’en sors. On verra bien si un jour je dois faire un choix, mais pour le moment, je continue à faire les deux tant que je le peux !” 


Lola revient d’un Open des Brisants compliqué, où le tirage n’a pas facilité la tâche de la Toulousaine et de sa partenaire, Magali Garnier. Elles ont été éliminées au 2e tour, contre la paire italienne qui a ensuite remporté la compétition : Giulia Gasparri et Ninny Valentini. Mais la jeune femme reste optimiste, en toute circonstance : “On n’a pas réussi à les embêter, mais ça reste quand même une bonne expérience. On a fait face à une équipe qui était vraiment très solide sur le moment et on n’a pas su les faire déjouer, mais elles sont numéros unes mondiales, donc c’était un gros défi ! C’est un tournoi très agréable à jouer !"

 

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Sur le plus long terme, Lola voudrait préserver sa place en équipe de France : “J’ai eu la chance d’y être l’année dernière et ça m’a beaucoup apporté. Si je peux y rester, ce serait vraiment une fierté. J’aimerais aussi remporter le titre de champion de France en senior cette fois-ci !” De manière générale et comme toute championne qui se respecte, Lola vise les sommets, elle souhaite “gagner les plus gros titres qui existent, les champions du monde et atteindre les meilleures places mondiales.’’ Et on ne peut que lui souhaiter ! 

Lola Barrau en équipe de France
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