L'enseignant du mois : Nicolas Grammare, en famille

Dans la famille Grammare, il y a d’abord Nicolas (ancien -30), enseignant au club. En parallèle, ce père de famille se consacre à l’entraînement.

Arrivé au TCLT en 2013 en tant que simple joueur, Nicolas Grammare a passé son DE en 2015-2016. "Cela a été une vocation tardive, car auparavant, je donnais juste quelques cours comme éducateur", explique cet ancien -30. En charge de l’entraînement des équipes 1, 2 et 3, ce passionné propose aussi quelques leçons particulières aux adultes. Mais l’essentiel de son temps, Nicolas le consacre à la formation de deux de ses quatre enfants : Clément et Eloïse, tous deux gauchers et fans de Rafael Nadal.

"Au départ, je ne voulais pas du tout coacher des enfants, encore moins les miens. Mais il y a cinq ans, ils sont venus me le demander en m’expliquant qu’ils adoraient ce sport et voulaient gagner des Grands Chelems, explique ce papa poule. C’est à la fois difficile car au vu des ambitions, je mets beaucoup de choses en place, me montrant exigeant. Or, il m’arrive de m’énerver sur le court, un aspect sur lequel je dois vraiment progresser. Et en même temps, c’est facile car nous avons une relation privilégiée." Pour se consacrer plus librement au tennis, Clément et Eloïse sont scolarisés chez eux, avec leur maman Claire comme professeur attitrée et l’aide ponctuelle du paternel.

"Ce système me convient car avec mon père, je peux m’entraîner beaucoup plus qu’avec d’autres coachs puisqu’on choisit nos moments, indique Clément. Je fais tout pour progresser le plus vite possible, je fais même attention à ce que je mange, car je veux battre les records établis par Djokovic, même si la barre est haute ! (rires)".

"J’adore être sur le court, même si parfois on peut ressentir une forme de frustration quand on ne parvient pas à réaliser des choses difficiles", ajoute sa sœur Eloïse, qui rêve déjà de remporter Roland-Garros.

La rigueur dans la bonne humeur

Pour financer ce projet ambitieux, Nicolas effectue aussi des livraisons de repas à domicile pour différentes plate-formes, autour du bassin d’Arcachon et partout en France lorsqu’il accompagne ses enfants sur des tournois.
"Avec ma femme, on met tout en place pour Clément et Eloïse, ainsi que pour leur sœur et leur frère dans d’autres domaines, tout en leur expliquant que les succès, s’ils arrivent, constitueront la cerise sur le gâteau. Ce qui compte, c’est le chemin. Il faut qu’il soit beau, que mes enfants soient heureux chaque jour sur le court et qu’ils deviennent de belles personnes", indique Nicolas, qui prône l’exigence et la rigueur dans la bonne humeur. Ce père de famille a forcément dû se familiariser avec les exigences du haut niveau :

"Ces trois dernières années, je me suis beaucoup formé en allant sur des stages nationaux avec Clément et Eloïse. Tout est parti de ma rencontre avec Laurent De Pasquale (référent national des 8-10 ans à la FFT, ndlr), qui nous a toujours soutenus et aidés, notamment en nous mettant en contact avec Babolat. Aujourd'hui, j'échange dès que possible avec lui, bien sûr, mais aussi avec les personnes proches de mes enfants en club, ligue, DTN, ainsi qu'avec leur parrain de cœur, Nicolas Rouanet, joueur de l’équipe 1 du TCLT et de niveau mondial au padel. Il s’agit d’un projet familial, évidemment encadré par nous, leurs parents, mais dans lequel Clément et Éloïse font leurs propres choix : scolarité, coachs, entraînements, activités extra tennis."

Demi-finaliste des championnats de France 11-12 ans cet été, Clément s’est ainsi fixé des objectifs précis : "Je ramène beaucoup de balles, suis solide en revers et joue plutôt bien l’amortie grâce à mon toucher. En revanche, si je réussis plus de points gagnants côté coup droit, il y a encore du déchet. Et j’ai des petits trucs à améliorer au service."