Augustin Robert (58 ans, 15/2), avocat à Paris, préside le TC Courseulles-Bernières, qui possède 13 courts dont deux couverts répartis sur deux sites pour 234 licenciés. Membre depuis 1976, ce collectionneur d’objets liés au tennis a noué un lien indéfectible avec son club de cœur.
C'est pendant ses vacances sur la côte normande, dans la charmante station balnéaire de Courseulles-sur-Mer (Calvados), qu’Augustin Robert a frappé ses premières balles, coaché par Pierre Lairie, figure emblématique de l’enseignement dans la région.
« Membre depuis 1976, mes parents l’étaient avant moi. J’y ai noué de solides amitiés, devenant par exemple le témoin de mariage de joueurs rencontrés durant notre jeunesse, j’y ai rencontré ma femme également. Un lien particulier me rattache à ce club dans lequel on ne vient pas seulement pour jouer au tennis », explique cet avocat spécialiste du contentieux en droit des affaires, installé à Paris.
Membre du bureau depuis une vingtaine d’années, Augustin Robert n’a pas hésité longtemps quand en 2023, l’occasion de devenir président s’est présentée. Sa motivation ? « Rendre au club ce qu’il m’a offert », répond ce crocodile des courts, ex-4/6, au jeu clairement défensif malgré son admiration pour Federer.
Depuis, il gère le TCCB à distance, bien aidé par l’équipe sur place et les outils numériques. « J’y possède une résidence secondaire, donc je passe ici mes vacances d'été ainsi que de nombreux week-ends surtout au printemps, en essayant bien sûr d’être présent lors des événements qui rythment la vie du club », détaille-t-il.
Chargé d’histoire et tourné vers l’avenir
« J’aime ce club car il est attaché à son histoire et ses traditions, comme en témoignent son club-house, qui abrite des souvenirs du passé (photos en noir et blanc, tableaux des anciens tournois, raquettes en bois), nos terres battues qui font partie de son ADN, ainsi que notre tournoi interne, qui a fêté sa 64 e édition en 2025 et fait l’objet de deux beaux livres, résume le président. Mais il est aussi tourné vers l’avenir car nous modernisons nos installations avec deux quicks transformés en terres battues artificielles l’an passé et trois autres terrains en dur rénovés en 2025. Par ailleurs, nous gérons depuis 2020 le site de Bernières-sur-Mer où deux pistes de padel ont été créées. En parallèle, nous réfléchissons au pickleball et au beach tennis. »
Fort de 234 licenciés, le club, labellisé tennis santé, propose du tennis adapté à des personnes en situation de handicap mental, développe le tennis-fauteuil, la location horaire via Ten’Up, et organise des TMC en tennis et padel. Par ailleurs, l’école de tennis, créée au début des années 90, accueille 140 enfants et adultes entraînés par Aymeric Mora et Kévin Edde, ce qui permet d’alimenter une dizaine d’équipes engagées en compétitions.
« Même si nous sommes dans une station balnéaire, avec une population multipliée par six en été (450 jeunes et 300 adultes lors des tournois de juillet), le club vit toute l’année. C’est pourquoi nous organisons des rendez-vous réguliers au club-house (repas, galette des rois, fête du tennis, etc.) afin de maintenir les liens entre membres, que nous renforçons grâce à différents groupes WhatsApp. Et avec l’ambition de continuer à se développer et se moderniser, tout en conservant cette âme », assure Augustin Robert.
Un petit musée personnel
Jouxtant les courts à Courseulles-sur-Mer, sa résidence secondaire abrite une sorte de petit musée du tennis.
« J’y ai consacré une pièce dans laquelle il y a des livres, des anciens Tennis Magazine et Tennis de France, journal auquel j’étais abonné depuis 1978, des photographies de champions, des documents liés à l’histoire du club et de vieilles raquettes. Cette collection s’enrichit grâce à des acquisitions ou des dons faits par des proches que cela amuse. Ce musée commence à avoir une petite notoriété mais il reste dans une sphère amicalo-familiale », conclut, dans un sourire, le président du TC Courseulles-Bernières.