Type
Roland-Garros

Le coup de cœur d'Emilie Loit (13) : Ostapenko et Nadal, seuls au monde

L'ex 27e mondiale et l'ancienne joueuse de Fed Cup, aujourd'hui consultante sur Eurosport, nous livre chaque jour son coup de cœur sur les acteurs et événements de la grande quinzaine de Roland-Garros. Aujourd'hui, retour sur les deux vainqueurs 2017.
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"Il me semble que ce sont deux vainqueurs à la fois très différents et très similaires. Une première fois pour Jelena Ostapenko, 20 ans, qui n’avait pas gagné un match à Roland-Garros avant cette année ; une dixième pour Rafael Nadal, un record monstrueux. Tous les deux marquent l’histoire, tous les deux ont fait preuve d’une volonté hors du commun et tous les deux étaient seuls sur le court.  
 
Ostapenko était comme seule sur le court : au fond, elle a maîtrisé tout le match, dans ses hauts et dans ses bas. J’ai été très impressionnée par sa gestion du match. A 20 ans, c’était sa première finale en Grand Chelem, mieux encore elle n’avait jamais gagné un match à Roland avant cette année. Le plus bluffant, c’est qu’elle a été particulièrement bonne sur les points importants. Elle manque sans doute de régularité sur un match entier parce qu’elle frappe tellement fort, mais elle a été d’une efficacité redoutable quand les points comptaient. A un set, 3-0 contre elle, elle s’est lâchée et c’est devenu impossible pour Simona Halep. Elle jouait vite, fort, elle a complètement étouffé son adversaire. 
 
Le plus incroyable c’est que depuis le premier point de la finale, on a eu la sensation que le résultat final dépendrait d’elle. D’ailleurs je trouve qu’elle a plus perdu le premier set qu’Halep ne l’a gagné. 
 
Nadal, c’est juste fantastique. Il était déjà dans l’histoire avec neuf titres mais là, 10, c’est monstrueux. 79 victoires pour deux défaites à Roland-Garros, tout est dit… D’autant qu’il a eu une période délicate au plan physique lors des deux dernières années, son jeu a nettement baissé, tout le monde se demandait s’il allait pouvoir gagner de nouveau un Grand Chelem. 
 
Mais c’est Rafa, il est revenu, il a pu se préparer comme il voulait et il a déployé un niveau de jeu inimaginable, peut-être encore meilleur que lors de ses autres titres. La régularité et la longévité de ce joueur sont totalement hors-norme. Sur cette finale, Rafa n’a rien laissé à Stan, du premier au dernier point. Il était lui aussi seul sur le court. En réalité, il est même seul au monde, c’est un extra-terrestre de notre sport."  
 
 
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