Mallaurie Noel : "Donner le meilleur à chaque match"

9 mars 2017

Mallaurie Noel : "Donner le meilleur à chaque match" | Fédération française de tennis

Classée 1104e mondial avant le tournoi, Mallaurie Noel a remporté début mars le 6e Engie Open de la ville de Mâcon. Un superbe succès, qui vient récompenser un travail de longue haleine pour la pensionnaire du Tennis Entente Yonnaise.

Mallaurie, vous venez de remporter le tournoi Future de Mâcon (15000$), alors que vous étiez wild card. Racontez-nous votre semaine…

Je ne me sentais pas très bien avant de commencer la compétition. J’ai eu un peu de mal à m’habituer à la surface. Le premier match était relativement facile, puis j’ai eu un deuxième tour assez compliqué. Mais finalement je m’en suis sorti, et ensuite, j’ai juste joué match après match.

Vous êtes-vous dit à un moment : "je peux gagner le tournoi" ?

Je ne crois pas avoir vraiment pensé cela. Je savais que tous les matchs allaient être très compliqués, avec certaines joueuses bien mieux classées, donc je ne pouvais me permettre de penser à ça.

Comment avez-vous abordé la finale contre l’Italienne Ludmilla Samsonova?

J’étais un peu stressée au début, mais je me suis rapidement détendue. A la fin, à 5-0, je me complique la vie et je perds deux jeux de suite. C’est peut-être à ce moment-là, finalement, que je me suis dit dans la tête que je pouvais vraiment gagner ce tournoi. Mais je me suis rapidement "remis dedans" pour conclure au plus vite.

Lauréate à Mâcon, quart de finaliste à Glasgow début février… Y-a-t-il eu un déclic au cours des dernière semaines ?

Je ne peux pas parler de déclic car c’est vraiment le fruit d’un long travail. Il y a trois semaines, j’ai en effet fait un quart en Grande-Bretagne, ce qui était très positif. En arrivant à Mâcon, je ne m’attendais pas à gagner le tournoi, mais je savais que j’étais sur la bonne voie. Aujourd’hui, cela paye, tant mieux. Mais je sais qu’il y a encore beaucoup d’efforts à fournir de toute façon.

Vous avez dit que vous n’aviez jamais imaginé un jour faire partie des meilleures joueuses françaises. Réalisez-vous aujourd’hui que vous avez gagné un tournoi professionnel ?

(Rires) Non, c’est certain, je n’aurais jamais imaginé cela ! Je ne réalise pas vraiment. Actuellement, je suis dans un tournoi à Amiens et je ne pense déjà plus trop à Mâcon, car je veux me concentrer sur mon jeu.

Quels sont vos objectifs pour la suite de la saison ?

Donner le meilleur à chaque match et enchaîner les tournois. En revanche, afficher un objectif en termes de classement…c’est difficile à dire précisément. Je m’étais fixée le Top 400 en fin d’année, mais toutes les semaines sont différentes donc on verra bien.

Pouvez-vous nous parler de votre structure d’entraînement ?

Je m’entraîne avec Pierre Garnier à la Roche-sur-Yon, depuis juillet dernier. Ça se passe super bien.  On a une excellente collaboration, il m’apporte ce que je recherchais. Avant j’étais à la Ligue des Pays de Loire, mais j’ai voulu quelque chose de plus personnel et individualisé.

Sur quels points travaillez-vous particulièrement ?

C’est très varié, nous abordons beaucoup de choses différentes. En termes de pur tennis, j’aimerais bien développer plus le jeu vers l’avant et la volée, c'est donc un point que je travaille.

Vous jouez régulièrement sur le circuit CNGT. Allez-vous continuer ?

Si je peux en faire de moins en moins, ce serait positif car cela signifierait que je joue des compétitions plus importantes. Mais ces tournois rapportent de l’argent et financent les ITF, donc ça reste nécessaire. Je verrais en fonction de mes résultats sur les plus gros tournois.

Il paraît que vous êtes de la famille de Pauline Parmentier…

Oui, c’est une cousine proche. J’ai déjà tapé la balle quelques fois avec elle. Mais on ne joue pas vraiment sur les mêmes tournois !