Margaux Rouvroy : "J’ai hâte d’y être"
A savoir : les portraits de tous les joueurs français disputant les qualifications sont à retrouver dans Le Quotidien de Roland-Garros !
Vous avez remporté la wild-card "Destination Roland-Garros - Circuit France" grâce à vos résultats sur les tournois français. Il s’agit d’une satisfaction particulière ?
Oui je trouve ça légèrement différent d’une invitation classique car il s’agit d’une wild card "au mérite", je suis d’autant plus contente. J’ai remporté le tournoi ITF de Petit-Bourg en début de saison et j’aimerais bien sûr en gagner un autre, mais ce qui me satisfait le plus c’est cette régularité, avec des demies (à Croissy-Beaubourg, après être sortie des qualifications), beaucoup de quarts (à Fort-de-France, Grenoble en sortant encore des qualifs, Mâcon, Mosquera ou Saint-Gaudens), en passant plusieurs tours à chaque fois.
A Roland-Garros, il y aura forcément du stress pendant l’avant-match et en début de partie, car il s’agit de mes premières "qualifs". ça fait quelques semaines que j’y pense mais désormais j’ai hâte d’y être.
Vous étiez 559e en début d’année, vous voilà 292e, votre meilleur classement. Comment expliquer cette progression ?
Justement, j’ai un peu de mal à l’expliquer car peu de choses ont changé. Simplement l’année dernière, j’ai eu quelques pépins physiques, ce qui n’est pas le cas cette saison et m’a permis d’enchaîner à chaque fois 2-3 semaines de tournois.
Or je "kiffe" la compétition, je suis "une matcheuse à mort", j’aime le plaisir de la compétition. Moins celui de l’entraînement. A cause de ça, mon coach en bave un peu (rires).
Justement, quelle est votre structure d’entraînement ?
Je suis actuellement au Smash It Tennis Center à Plaisir avec Jérémi Ruelle comme coach et Rémy Dumoulin pour le physique. Mais je vais repasser avec Antoine Allard, mon ancien entraîneur à Smash It, de façon indépendante. Nous allons nous entraîner au CNE et à « Roland ».
Comment décrire votre jeu ?
Parmi mes qualités, je citerais le physique, les variations, le toucher, le sens du jeu. Concernant, les points à améliorer il y a beaucoup de choses (rires), mais principalement l’agressivité.
Dans les moments chauds, je vais y aller mais "à ma sauce", en faisant des amorties, en venant à la volée alors que dans mes frappes de fond de court, je pourrais en mettre plus. Je dois aussi me convaincre que je peux être performante sur dur extérieur, surface sur laquelle j’ai l’impression que mon jeu n’est pas mis en avant.
Si je me sens bien actuellement, je pense être loin d’avoir atteint mon potentiel maximum, en termes de physique ou de tennis. Pour le classement, je ne me fixe pas énormément d’objectifs même si j’aimerais pouvoir rentrer dans les qualifications à l’US Open puis à l’Open d’Australie 2024, ce qui implique d’arriver dans le top 200.
Avez-vous des modèles, des sources d’inspiration ?
J’adorais Justine Hénin, même si ça fait longtemps qu’elle n’est plus sur le circuit. Nick Kyrgios est mon joueur préféré, j’adore sa folie, le fait qu’il soit différent. Et Forcément, "Rodgeur" (Federer) à regarder, c’est magnifique.
Sur le plan financier, vous parvenez à vous en sortir ?
Oui, dans l’ensemble ça va. Je dispute quelques CNGT (Circuit National des Grands Tournois), en France, ce qui permet aussi de sortir de la "jungle" des ITF. On y gagne de l’argent en un week-end. Sinon, j’ai quelques aides et mes prize-money.
Que faites-vous en dehors du tennis ?
Je suis en première année de STAPS de façon à garder quelque-chose à côté. Je vis chez mes parents depuis que je suis retournée en région parisienne. J’aime être avec mes amis et surtout faire des choses normales car le reste du temps, je voyage beaucoup. Et le shopping reste ma grande passion, on ne va pas se mentir ! (rires)
Recueilli par Baptiste Blanchet
Margaux Rouvroy
22 ans, 292e, n°16 française
1,69 m pour 61 kg
Droitière, revers à une main
Entraînée au Smash It Tennis Center par Jérémi Ruelle
2 titres ITF dont Petit-Bourg en 2023
Licenciée au TC Tremblaysien Passée par le Creps de Reims
