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Jeunes

Pierre Cherret : "Clara a validé une étape, il va falloir valider la suite"

Les points acquis lors de la finale du tournoi de Yucatan assurent à Clara Burel de finir la saison n°1 chez les juniors. Une belle performance qui réjouit le Directeur Technique national.
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C'est ce que l'on appelle une année bien remplie. Après avoir été finaliste à l'Open d'Australie et à l'US Open, médaillée d'argent aux JO de la jeunesse, lauréate du Masters junior, Clara Burel a disputé ce dimanche la finale de la Copa Yucatan au Mexique, un Grade A très relevé. La Bretonne a perdu son duel contre sa compatriote et copine Diane Parry. Mais cette dernière lui avait auparavant rendu un fier service en éliminant Cori Gauff en quart de finale.

L'Américaine, championne en titre de Roland-Garros junior, était la dernière menace pour la place de n°1 mondiale de la Française. C'est donc désormais officiel : Clara Burel sera au sommet de sa catégorie jusqu'à la fin de l'année.
 
Un classement final qui réjouit forcément Pierre Cherret, Directeur Technique National.

"Cela faisait longtemps qu'on n'avait pas eu une n°1 mondiale chez les juniors (depuis Kristina Mladenovic, ndlr). C'est une belle récompense pour tous les gens qui ont formé cette joueuse, pour son club, sa Ligue. Je pense aussi à la présidente de la ligue de Bretagne, Marie-Christine Peltre, qui est très active sur le suivi de Clara, sur les échanges avec ses parents. Clara a fait le choix de partir assez tôt de chez elle. Elle est d'abord allée à l'INSEP lorsqu'elle avait avait 14 ans, puis après deux ans de formation, elle est venue au CNE. C'est aussi encourageant pour nous, à la DTN, car cela valide nos efforts de formation chez les filles. Je voudrais en profiter pour remercier Alexandra Fusai, qui s'occupe du tennis féminin chez les jeunes. Elle a impulsé quelque chose et cela commence à porter ses fruits. Au dernier US Open, nous avions six joueuses dans le tableau final, cela n'était pas arrivé depuis 10 ans".
 
De l'investissement, de la détermination et du travail
 
Le DTN conseille désormais à la jeune joueuse de 17 ans de "savourer le moment". Car cette place de n°1 était un objectif exigeant, mais aussi une condition pour aller voir plus haut.

"Clara nous a dit après son Masters qu'elle voulait quitter les juniors. Nous avons répondu : 'tu n'as pas encore gagné de Grand Chelem, tu as encore les 4 à jouer l'an prochain. Sauf si... tu finis l'année n°1 ! Si tu veux tirer un trait sur les juniors, conserve ton rang'. Il y avait trois tournois avant la fin de l'année, elle a consolidé sa place dès le premier. Que dire sinon bravo ? C'était le challenge et elle l'a rempli brillamment".
 
La suite pour la jeune Bretonne se fera donc du côté des sommets autrement plus élevés de la WTA. Le premier objectif sera de monter le plus rapidement possible au classement afin de jouer les qualifications de Grand Chelem. Si Clara a déjà joué des matchs chez les pros (elle est actuellement 618e à la WTA et a fait finale au dernier "25 000$" de Clermont-Ferrand), elle manque encore de références par rapport à des joueuses déjà rodées aux joutes du circuit professionnel.

"On ne va pas le cacher, il y a des joueuses de sa génération qui sont déjà bien mieux classées qu'elle à la WTA, reconnaît d'ailleurs Pierre Cherret. Clara a comblé une partie de son retard sur celles qui étaient les meilleures du monde à 14 ans, et qui sont sur le circuit pro depuis un an. Il y a encore un peu de retard sur certaines, mais cela ne veut pas dire du tout que c'est définitif. Clara est brillante et a une vraie intelligence de jeu. Elle est, aujourd’hui, en fin d'année, la meilleure joueuse du monde chez les juniors. Et ce n'est pas anodin. Elle a validé une étape, il va falloir valider la suite. Il y a encore beaucoup, beaucoup de travail. Il n'y a pas de baguette magique, cela passe par de l'investissement, de la détermination et du travail pour passer ce cap".
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