"Roland-Garros, symbole d'une France qui fédère ses acteurs"

26 avril 2017

"Roland-Garros, symbole d'une France qui fédère ses acteurs" | Fédération française de tennis

Ce mercredi a eu lieu la conférence de presse de lancement de Roland-Garros 2017. Le Président de la FFT, Bernard Giudicelli, et le Directeur du tournoi, Guy Forget, ont profité de l'occasion pour apporter des précisions sur une nouvelle édition qui s'annonce passionnante.

Nouvelle équipe, nouvelle gouvernance… et nouvelles ambitions ! Lors d'une conférence de presse organisée ce mercredi, à quelques semaines du début de Roland-Garros, Bernard Giudicelli, Président de la FFT, et Guy Forget, Directeur du tournoi, ont apporté plusieurs précisions. Entre identité de l'épreuve, beauté de la terre battue ou reconnaissance du bénévolat, les thèmes abordés ont été nombreux. Extraits.

"Remettre de l'ADN tennis dans la maison"

"Notre volonté est de faire de Roland Garros un tournoi unique, symbole de la France qui gagne, qui innove, qui performe. Mais aussi une France qui inspire, développe et qui fédère ses acteurs.

Notre projet est en route. Le club est le maître du jeu, c'est l'endroit où naît le jeu, où naissent les talents, où nous, Fédération, nous les repérons pour les accompagner vers le plus haut niveau. Nous avons désormais souhaité associer à l'ensemble de notre parcours des anciens champions, sur des titres très officiels, mais aussi pour nous conseiller.

Nous voulons remettre de l'ADN tennis dans la maison et y associer des joueurs qui vont s'investir à nos côtés."

"Exceller dans notre identité : la terre battue"

"Nous voulons être les meilleurs dans tous les domaines et inspirer le tennis mondial. Pour ce faire, il faut être excellent dans notre identité propre : la terre battue. Tous les acteurs du tennis reconnaissent à cette surface des vertus éducatives et sportive majeures. Nous sommes le tournoi le plus difficile à remporter. La terre est changeante, capricieuse et impose une capacité d'adaptation."

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"Promouvoir notre culture"

"Nous souhaitons développer notre culture, notre langue, notre manière d'être et de voir le jeu. 495 millions de personnes dans le monde pratiquent notre langue et il est important, dans un univers toujours plus anglo-saxon, de promouvoir notre manière de concevoir le tennis. Nous voulons favoriser la performance et l'éclosion des talents partout dans le monde, en Amérique du Sud, en Asie, tous les pays concernés par "Rendez-vous à Roland-Garros". Il y a aussi l'Afrique, continent presque exclu du tennis mondial, pourtant berceau de beucoup d'athlètes. Il faut assumer notre langue et notre statut, celui de championnat du monde sur terre battue.

Nous allons créer un nouveau trophée, le Trophée Philippe-Chatrier, qui va récompenser les nations au regard des résultats de leurs juniors : un million d'euro qui sera consacré à la promotion du tennis sur terre battue. Les pays qui promeuvent des joueurs et joueuses sur terre battue pourront recevoir ce prix, et ainsi effectuer la transition entre les juniors et professionnels."

La "labellisation Roland-Garros"

"Nous avons sans doute, par le passé, laissé trop disparaître certains clubs avec des installations en terre battue. Désormais, il faut investir dans cette surface. En France, d'abord, en soutenant concrètement des clubs (en les aidant pour la maintenance et l'entretien des courts), mais aussi en diffusant une culture et un savoir-faire. Nous avons dans notre maison des "terriens", ce sont les experts de la terre. Ils possèdent cet art de nous livrer des terrains magnifiques.

Ce développement de la terre va passer par la labellisation des grands clubs de terre battue. Ils seront labellisés 'Roland-Garros'.

Trois fonctions essentielles leur seront reconnues:

- celle d'offrir des installations de qualité à leurs adhérents et à leurs jeunes, qui peuvent faire briller la France;

- que ces installations soient utilisées pour des fonctions de formation qui amène les jeunes vers le plus haut niveau;

- la qualité de l'organisation du club qui gère ces installations.

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"RG 2017, la fin de l’an 1 de notre projet pour le stade"

"Le tournoi à venir va être passionnant. Il y aura un plateau exceptionnel. De plus, les principaux obstacles juridiques ont été levés, et les recours qui restent ne sont pas suspensifs.

Nous avons fait le choix de la qualité, de promouvoir la beauté, la qualité des installations, la proximité (avec le public, les joueurs).

RG 2017, c'est la fin de l'an 1 de notre projet, qui va se dérouler en quatre années. Cette année, nous avons livré les bâtiments d'accueil, le PC de sécurité, le nouvel accueil pour la Fédération et les médias. 

Le chantier va s'assoupir pour laisser la place à l'évènement. Nous voulons un tournoi le plus attractif possible, nous voulons renforcer sa notoriété et sa vitalité. Nous voulons les meilleurs mondiaux, une organisation de qualité et une belle santé économique.

Pour l'an 2, sont prévues également plusieurs nouveautés : le bâtiment de l'organisation et le nouveau village, véritable cathédrale qui unit l'espace entre le Phillipe-Chatrier et le Suzanne Lenglen, mais aussi les nouveaux courts 7 , 9, 14, et le Fonds des Princes.

Bénévoles : "une politique de fidélisation pour la billetterie de Roland-Garros"

"Dans le cadre de notre projet, nous voulons aller résolument vers une politique de fidélisation, de reconnaissance, du côté des licenciés, des présidents de clubs et des compétiteurs. Il nous semble naturel que ceux qui font tourner le modèle économique de notre Fédération soient reconnus pour assister à leur sport favori (à Roland-Garros, ndlr). En ce sens, nous souhaitons oeuvrer à une politique de fidélisation pour la billetterie. Elle passera aussi par une reconnaissance des bénévoles, pour reconnaître et susciter des vocations. Par le passé, on ne parlait pas trop du bénévolat. Aujourd'hui, notre volonté et de promouvoir cet engagement, cette force qui fait la richesse de notre Fédération.

En termes de billetterie, la nouveauté cette année à Roland-Garros était la commercialisation des demi-finales séparées. Cela a fait l'objet de beaucoup de discussions, de beaucoup d'interrogations, de polémiques parfois. La réalité est pourtant que cela a été un succès, puisque nous avons doublé la possibilité d'achat pour ce vendredi des demi-finales.

Les prix se sont échelonné de 10 euros pour les qualifications, les prix les plus bas, jusqu'à 230 euros pour les prix les plus élevés, ce qui donne une moyenne environ de 80 euros pour venir ici à Roland-Garros, ce qui est, compte tenu des autres sports aujourd'hui, quelque chose que nous estimons de tout à fait raisonnable.“

"Roland-Garros, un des points cardinaux de la candidature olympique"

"C'est un élément important, nous approchons des 100 jours qui nous séparent du 13 septembre et d'une décision historique : le choix de la ville olympique. Roland-Garros est un des quatre points cardinaux de cette candidature, un des atouts. Nous avons eu la visite préparatoire de Paris 2024, qui annonce la visite du CIO le 15 mai. Une visite importante, qui vient prendre le pouls de notre projet.

Ce n'est pas un tournoi mais une épreuve olympique de tennis, nous souhaitons qu'elle se déroule dans ce stade mythique. A l'approche du centenaire de la Fédération, elle trouverait un vocable exceptionnel et nous pourrons accueillir l'épreuve de tennis, de paratennis et d'autres épreuves olympiques (notamment la boxe).

Ce rêve olympique nous habite. Nous sommes des acteurs engagés pleinement impliqués. C'est un enjeu majeur, qui fédère l'intégralité de notre nation."