Sébastien Grosjean : "On ne sous-estime personne"
Sébastien, quels sont vos souvenirs de Coupe Davis liés à Pau ?
J'y ai joué mon premier match ! C'était en quart de finale en 1999, c'était ma deuxième sélection. Mon match face à Gustavo Kuerten avait duré... J'avais perdu 9/7 au 5e set. On avait gagné ici la rencontre, puis également la Belgique en demi-finale derrière. On a toujours vécu de grands moments à Pau. C'est une ville sportive, il y a le basket à l'année ici. Les gens aiment énormément le sport ici.
Comment abordez-vous cette rencontre en position de grand favori ?
Déjà, nous sommes ravis de pouvoir jouer à domicile, de jouer cette rencontre devant nos supporters. On se rapproche de l'ancien format et c'est bien pour le public. Les plus anciens sont ravis de retrouver cette formule et les nouveaux sont contents de découvrir cette ambiance de Coupe Davis.
Concernant l'équipe d'Equateur, nos joueurs les connaissent assez mal mais on les a étudiés à la vidéo. Ce sont des adversaires moins bien classés mais qui seront à la hauteur de l'événement. Ils ont souvent été performants en Coupe Davis, ils adorent jouer pour leur pays. Nous seront prêts pour les affronter. On s'attend à affronter une belle équipe. On respecte nos adversaires. On ne sous-estime personne. On sera prêts pour le combat vendredi.
Il y a de nombreux nouveaux au sein de l'équipe, Benjamin Bonzi, mais aussi Arthur Reymond, le sparring partner, le médecin, le cordeur... Comment s'est passé leur intégration et comment est l'ambiance au sein de l'équipe ?
L'état d'esprit, l'ambiance sont excellents avec les anciens, les nouveaux. Il y a beaucoup de fraîcheur dans ce groupe, de l'envie. Cela "bouscule" les joueurs expérimentés mais de façon positive. Le mariage est réussi.
Et aussi...
Nicolas Mahut
"C'est un parfum d'ancien format, pour nous retrouver le public français est une chance. On est contents d'être là. Je suis content aussi pour les jeunes qui ont connu l'ambiance d'Innsbruck, où ce n'était pas forcément très marrant, à huis clos."
Arthur Rinderknech
"Je m'attends évidemment à une expérience très différente de celle d'Innsbruck, même si le but sera comme en Autriche de prendre du plaisir et de tout donner. Le maillot de l'équipe de France, ce n'est que du bonheur quand on le porte. On va essayer de repousser nos limites pour s'imposer."
Benjamin Bonzi
"Cette première sélection me rend super heureux. C'est encore mieux de pouvoir jouer à la maison devant le public français. J'ai grandi avec ces rencontres de Coupe Davis à la télévision. Je suis passé par les Pôles France de jeunes où l'on se rassemblait tous devant l'écran pour suivre l'équipe de France. J'ai en tête les victoires de Gaël Monfils à Lyon contre l'Espagnol David Ferrer puis l'Argentin David Nalbandian en 2010. J'ai aussi des grands souvenirs de la victoire en 2017, même si j'étais plus âgé à cette époque. Je n'ai jamais été présent en tant que spectateur dans un stade, c'est donc particulier d'être ici. C'est pour moi un honneur et une fierté de porter ce maillot."
Raul Viver
(capitaine de l'équipe d'Equateur depuis 1994, ce qui en fait le capitaine en activité avec la plus longue série en cours)
"Nos joueurs ne sont pas aussi bien classés qu'ils pourraient l'être, mais en Coupe Davis, ils savent se surpasser. Nous sommes allés gagner au Japon l'an passé lors de cette rencontre qualificative. Nous croyons en nous. La formule ? Quel que soit le format, la pression et la passion sont ressenties de la même façon par nos joueurs. Il y a une vraie tradition de la Coupe Davis en Equateur."
