Nicolas Gianotti, Sea, Set and Sun, épisode 7

9 avril 2024

Nicolas Gianotti, Sea, Set and Sun, épisode 7 | Fédération française de tennis

Un retour gagnant ! À peine le chemin de la compétition repris que Nicolas Gianotti a déjà remporté deux nouveaux titres. Le n°1 français nous en dit plus dans son carnet de bord.

Bonjour à tous !

Ca y est, la saison de beach a repris ! Avant de reprendre la compétition, j'ai fait une bonne prépa mélangée avec des clinics pendant trois semaines. Pour notre premier tournoi avec Mattia (Spoto, son partenaire), on avait décidé de commencer par un BT 200 à Foz Do Iguacu. On venait de passer quatre mois hors compet, c'était une sorte de deuxième "prépa".

Avec Mattia, pour trouver notre rythme, on a besoin de jouer, de matcher. On craignait que le premier tournoi ne se passe pas très bien, d'où le choix de ce tournoi. Au final, on a bien joué avec en plus un tableau assez ouvert, pas mal de têtes de série ayant perdu assez vite.

Puis on a enchaîné avec le BT400 Balneario Camboriu. Premiers matchs pas terribles, on gagne à l'expérience contre des joueurs issus des qualifs... Mais à partir des demi-finales, tout change ! On augmente le niveau et on bat deux des trois meilleures équipes du circuit en demies et en finale.

De nouvelles règles

J'ai parlé la dernière fois de mes difficultés au retour de service. Et justement, l'ITF teste de nouvelles règles censées faciliter les retours, la règle des 6 mètres. L'année dernière, le partenaire du serveur avait le droit d'avancer jusqu'à 3 mètres avant que le serveur touche la balle. Mais ça voulait dire que le partenaire était très proche du filet et qu'il pouvait envoyer des "bombes". Mon partenaire était d'ailleurs très fort pour ça.  

Maintenant, le partenaire doit partir à 6m au moment où le serveur touche la balle. C'est donc plus dur de faire une attaque au deuxième coup, ça laisse plus de marge au retour, et mentalement, c'est moins stressant. Cette règle est censée favoriser tout le monde et surtout développer le nombre d'échanges. Je suis favorable pour la tester et dans quelques mois, je donnerai un avis. Le beach tennis est un sport en évolution, il y a pas mal d'expérimentations.

Et pour ma qualité de retour, je ne sais pas encore si le travail porte ses fruits. Les balles lors des derniers tournois étaient très lentes. La qualité n'était pas dingue mais la lenteur aide à retourner. J'essaye de mettre en place ce sur quoi on a bossé avec mon coach pour améliorer le retour. Mais est-ce que c'est dû à ce travail ou aux conditions ? On le saura sur le long terme.

De nouveaux titres pour l'armoire à trophées !

© FFT

De nouveaux titres pour l'armoire à trophées !

Les jeunes du circuit

À Balneario Camboriu, j'ai joué au premier tour contre Tery Bray, un Réunionnais sorti des "qualifs". Je me suis entraîné avec lui un peu après d'ailleurs, c'était cool. Sur cette série de tournois au Brésil, il y avait trois jeunes Français : Tery, Maxime Moretto et Paul Gotarda. Ils ont entre 20 et 23 ans, arrivent à sortir des qualifs, c'est une bonne chose pour le beach français. Ils progressent bien... mais le niveau mondial progresse aussi. Peut-être plus vite qu'eux. Mais ils sont en phase d'apprentissage, ils ont besoin de jouer.

Parmi les jeunes, un Italien, Niccolo Gasparri, m'avait énormément impressionné l'an dernier. Mais au final on ne sait pas trop s'il continue le beach... Il y a aussi des Brésiliens, Felipe Cogo Loch et Renzo Testa Lutzenberger. Ils sont très jeunes et ont déjà de très bons résultats.

L'ambiance sur le circuit et la suite

Le beach tennis est un petit monde. Franchement on s'entend tous bien. Il y a pas mal d'Italiens avec lesquels je suis très proche comme Frederic Galeazzi (23e mondial) ou Diego Bollettinari (29e) et puis il y a Matheus Belo avec qui je m'entraîne très souvent au Brésil.

Mais sur le terrain, on joue pour gagner. Et là les tournois vont s'enchaîner : le Sand Series Ribero, un BT 400, le Sand Series de la Réunion, Gran Canaria... Je veux gagner tous les Sand Series. Mais les 400 font aussi le ranking, donc on va se donner à fond aussi. On va jouer moins de petits tournois afin de mieux se préparer pour les gros.