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Le carnet de bord d'Arthur Fils, dernière de la saison (4)

Arthur Fils
Entre la découverte des grandes joutes du circuit professionnel, les premiers faits d’armes en Futures, et les émotions à Roland-Garros, Arthur Fils a vécu une année ébouriffante. Son bilan !
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Bonjour à tous ! Voici la dernière édition de mon carnet de bord 2021, une quatrième édition sous forme de bilan.

Ces derniers jours, j’ai pris du repos, j’ai pu souffler avant de reprendre à partir du 27 décembre. Franchement, ça fait vraiment du bien de se poser. Cette année, qui a été longue, a été une période de transition dans ma carrière. J’ai joué trois tournois juniors mais j’ai surtout voyagé sur le circuit professionnel.

Une deuxième finale en Future

J’ai joué mon dernier tournoi de l’année en décembre à Antalya. J'ai participé à quatre tournois là-bas avec notamment deux quarts et une finale, ma deuxième de l'année sur le circuit Future, après Uriage en juillet.

J'ai abandonné lors du dernier match de l'année, car j’ai ressenti une petite douleur au dos. J’avais eu une lyse isthmique il y a trois ans et je n’ai pas voulu forcer de peur d’aggraver la blessure.

Je tire un bilan vraiment positif de cette tournée en Turquie. Franchement, je suis très satisfait : j'ai gagné huit matchs. Il y a des gros progrès par rapport à janvier.

FFT / Cécric Lecoq
Une année de victoires et de progrès.
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A Antalya, j’ai perdu deux fois contre un Britannique, Billy Harris, à chaque fois en trois sets. Lors de la finale, j’étais un peu devant lui dans le jeu. J'avais le break au 3e. Je perds par manque d’expérience, je tente des trucs que je n’aurais pas dû tenter... Bon, il jouait aussi vraiment bien et pendant tout le match.

C'est là la grosse différence avec le circuit pro. Tennistiquement, les juniors, ça joue super bien, mais ils peuvent te lâcher trois coups dans les bâches. Alors que chez les pros, il n'y a pas un point gratuit.

La folie à "Bercy"

Si je devais avoir un petit regret cette année, ce serait d'avoir raté mon parcours au Rolex Paris Masters. En qualif, contre (Alexei) Popyrin, je n’ai pas super bien joué la fin du premier set. C’est dommage parce que j’avais largement le niveau pour gagner ce match, contre un pro, un Top 100. Mais bon, c’est l’expérience qui rentre.

 

 

Et surtout j’ai pu découvrir l’atmosphère de ce Masters 1000. C'est très différent de "Roland". J’ai adoré l’ambiance. Je suis allé voir pas mal de matchs, j’ai vu d'ailleurs plusieurs rencontres de Hugo Gaston, l’ambiance était dingue.

C’est assez amusant, quand tu es joueur de tennis et que tu vois comme ça se passe dans les tribunes. Les supporters étaient à 100% derrière Hugo, tout le monde le soutenait, ça donnait des frissons… et ça donnait surtout grave envie de vivre la même chose sur le terrain !

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Nouvelle donne à l'entraînement

Au niveau de ma structure au quotidien, il y a eu du changement en cette fin d'année. Avant, j’étais avec Giovanni (Mpetshi-Perricard) et "Jéjé" (Jérôme Potier). Maintenant, Sean (Cuenin) rejoint notre groupe, et en plus de "Jéjé", nous avons un nouvel entraîneur, Emmanuel Planque. C’est génial, c'est un coach super expérimenté, donc je suis sûr que tout va bien se passer.

Je trouve ça vraiment chouette de s’entraîner avec ses potes. On profite à plusieurs, on a tous les mêmes rêves. Il y a une émulation. On se rappelle nos matchs, quand un de nous a fait un gros point, on se chambre… on se tire vers le haut aussi.

Titre
Arthur Fils et Giovanni Mpetschi Perricard : "Place au bac" !
Vidéo
Vidéo de brightcove
Arthur Fils et Giovanni Mpetschi Perricard : "Place au bac !"
FFT / Christophe Guibbaud
Les quatre demi-finalistes français à Roland-Garros juniors.
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Ce qui me manque pour aller plus haut justement… c’est surtout la constance au niveau de l’attitude. En jouant à Antalya, j’ai compris pas mal de trucs là-dessus. J’espère que les choses vont s’accélérer l'an prochain.

Vivre des ambiances de dingue... et préparer le futur

Cette année a été celle de la découverte des plus grands tournois comme "Roland" et le Rolex Paris Masters. C’est peut-être bizarre mais je trouve que c’est plus facile de jouer ces tournois. Plus "l’event" est grand, plus tu as envie de bien faire. Tu fais vraiment tout pour réussir, essayer d'avoir la meilleure attitude. Dans les tournois moins prestigieux, c’est parfois plus difficile de trouver la motivation.

Début 2022, je vais essayer de jouer des Challengers en France, sans doute Quimper. Sinon le programme est classique : prépa foncière, Futures... J'ai 17 ans donc je pourrais encore faire les juniors, mais j'ai déjà des points ATP.

Les Challengers, c’est encore un niveau au-dessus. A Mouilleron-le-Captif cette année, j'ai perdu contre Zizou Bergs (7/6, 6/3), mais ça ne se joue à rien, au premier, ça aurait pu faire 7-6 pour moi. Dans ces tournois, encore plus qu’en Future, les mecs n’ont aucune baisse, ils sont toujours au même niveau. Et même parfois, ils augmentent leur niveau pendant le match.

Finalement, c’était une saison plutôt positive. Il y a eu des hauts et des bas, j’ai pas mal progressé, j’ai compris des choses. Aujourd’hui, je suis aux environs de la 600e place.

Mon objectif est de pouvoir aller en Australie en 2023. Et j'adorerais jouer les qualifs de "Roland" sans wild-card cette année. On verra bien… En tous cas, merci à tous de m’avoir suivi et à très bientôt !

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