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La Fédération

Thierry Champion : ''Fixer des objectifs élevés mais réalisables''

Nommé directeur du pôle haut niveau de la FFT, Thierry Champion nous explique en quoi consistera son nouveau rôle.
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Ancien joueur puis entraîneur pendant de nombreuses années (il a notamment accompagné Paul-Henri Mathieu, Nicolas Escudé, Gaël Monfils, Benoît Paire et Richard Gasquet) mais également consultant pour beIN Sports, Thierry Champion prendra ses fonctions de directeur du pôle haut niveau de la FFT le 16 octobre prochain. 
 
 
Thierry Champion, pourquoi avoir accepté ce poste de directeur du pôle haut niveau de la FFT? 
 
Quand le président de la FFT m’a proposé ce poste, j’ai bien sûr réfléchi mais j’ai accepté très vite. Je crois que dans la vie tout est une question de timing. J’aimais beaucoup ce que je faisais, que ce soit en tant qu’entraîneur avec Benoît Paire et Richard Gasquet ou en tant que consultant pour beIN Sports mais il y a des choix à faire. J’ai 51 ans, il y a trente ans que je suis de très près le tennis français, je suis passionné et j’ai pensé que c’était le bon timing pour moi pour assumer cette fonction. C’est aussi une question de confiance : je partage la vision du président Giudicelli et son envie de tenter autre chose pour soulever des trophées. Je suis complètement en adéquation avec le projet sportif de la FFT auquel j'ai été associé et je suis extrêmement motivé pour mettre au service du tennis français toute mon expérience et mon expertise acquises sur le circuit. 
 
Quel sera votre rôle ? 
 
Je vais gérer tout le haut niveau, qu’il soit masculin ou féminin. Mon bureau, ce sera avant tout le terrain. Je veux être au plus près des joueuses, des joueurs, de leur coach et de leur entourage pour discuter avec eux afin de connaître leurs besoins, leurs attentes et savoir ce qu’on pourrait améliorer pour les aider à progresser. 
 
Quand on parle de haut niveau, de quels joueurs parle-t-on ? 
 
C’est toujours difficile de mettre une limite, que ce soit l’âge ou le classement, mais pour résumer cela concerne tous ceux et toutes celles qui sont proches du cut pour les qualifications en Grand Chelem (aux alentours de la 250e place mondiale) jusqu’aux meilleurs qui participent à tous les tournois. Mais on va forcément aussi s’intéresser à un jeune de 17 ans classé aux alentours de la 400e place mondiale. Je vais gérer le haut niveau mais également travailler en étroite collaboration avec le DTN et ceux qui s’occupent des jeunes qui sont sur le circuit ITF. 
 
Par quoi allez-vous commencer ? Quels sont vos objectifs ? 
 
J’ai certaines idées sur les choses qu’on pourrait mettre en place et je dois également être en phase avec la politique du président et du Comex. Mais avant de parler d’objectifs, j’ai besoin de discuter avec Jean-Luc Cotard et toutes les personnes qui vont travailler avec nous à la DTN pour savoir tout ce qui a déjà été mis en place, comment ils fonctionnent, m’intégrer dans leur plan et être sûr que tout le monde adhère à ce que je veux mettre en place. J’ai envie que les décisions se prennent en accord avec tout le monde. Il faut fixer aux joueuses et aux joueurs des objectifs élevés mais réalisables. Je pense notamment à tous ceux qui sont aux portes du Top 100, par exemple Calvin Hémery, Quentin Halys, Mathias Bourgue, Tristan Lamasine chez les garçons ou Amandine Hesse et Chloé Paquet chez les filles. Je veux comprendre ce qui leur manque pour passer ce cap et les aider à y arriver en attendant que les plus jeunes comme Corentin Moutet, Geoffrey Blancaneaux et les autres talents français arrivent aussi à ce niveau. 
 
 
Propos recueillis par Amandine Reymond
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