Type
Roland-Garros

Laure Boulleau : "Je n’étais pas douée au tennis…"

Entretien avec Laure Boulleau, arrière gauche de l'équipe de France de football féminin, de passage à Roland-Garros.
Texte
Dans le football féminin, Laure Boulleau est une référence. Arrière gauche de l’équipe de France et du Paris-SG (elle vient de prolonger), elle compte à 30 ans 65 sélections avec les Bleues, deux finales de Ligue des champions, deux participations à la Coupe du Monde Féminine de la FIFA. Amoureuse du sport en général, elle est une habituée de Roland-Garros, où elle vient dès qu’elle le peut.
 
Laure, racontez-nous ce qui vous plait dans le tennis et à Roland-Garros ?
J’aime l’ambiance ici. Il y a tous les grands noms du tennis, ce sont toujours des belles journées de sport, j’adore ça ! J’ai joué un peu quand j’étais petite mais j’ai vite arrêté parce que je n’étais pas douée du tout et je déteste être mauvaise dans une discipline... Je n’ai aucune faculté pour ce sport, du coup je préfère le regarder (rire) !

Vous connaissez bien la discipline, dites-nous qui sont vos favoris ?
J’aime bien Djoko, même s’il est un peu en difficulté en ce moment (ndlr : entretien réalisé juste avant la défaite du Serbe face à Dominic Thiem). Mais mon joueur préféré reste Roger Federer, je suis un peu déçue qu’il ne soit pas là cette année. J’apprécie aussi Nadal mais pour moi Roger est tout en haut, il est beau à voir jouer. Chez les filles, je soutenais Kristina Mladenovic mais elle a perdu hier, aujourd’hui je serai derrière Caroline Garcia ! 
 
Et qui voyez-vous gagner cette année ?
Je pense que Thiem a une chance. J'avais entendu parler de lui mais là je l’ai vu jouer, il est très impressionnant, vraiment. Il a un revers incroyable mais son coup droit est aussi terrible. Il frappe tellement fort ! Bon, il y a Nadal qui vise son dixième titre bien sûr mais j’aimerais bien une petite nouveauté…
 
Quels souvenirs avez-vous de Roland-Garros quand vous étiez plus jeune ?
Je me souviens de Yannick Noah et Amélie Mauresmo, ce sont des noms qui m’ont marqué quand j’étais jeune. C’est mon père qui m’a transmis ça. Quand je les ai rencontrés, plus tard, j’étais super fière.
 
Quel point commun voyez-vous entre le football et le tennis ?
Je crois que le principal point commun tient dans la préparation et le travail. Je ne crois pas qu’on puisse devenir un grand champion sans travailler dur. Le secret du haut niveau est là. Ceux qui gagnent sont ceux qui travaillent. Il faut du talent certes, mais ça ne suffit pas, il faut travailler sans relâche.
 
Mais il y a aussi beaucoup de différences… 
Ah c’est certain, je ne pourrais pas faire un sport individuel, c’est trop difficile ! J’ai discuté avec Alizé Lim par exemple, il y a des différences considérables. Y compris dans la façon de vivre les victoires, mais aussi dans la manière de s’entraîner. Et puis au tennis, vous êtes pratiquement auto entrepreneur, il faut tout financer et tout organiser soi-même. Le quotidien est très différent. Dans le foot, il y a une vie de groupe, quand il y a un coup dur les copines sont présentes. Mais d’un autre côté, dans une vie de groupe, il peut y avoir des tensions. Il y a du positif et du négatif dans les deux situations. Mais en ce qui me concerne, je suis tellement habituée à vivre en groupe, m’entraîner avec les filles, être unies, ne pas être seule que je ne pourrais pas faire autrement.
 
 
 
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