Paul-Henri Mathieu : "De la continuité et quelques changements"

Paul-Henri, quelles ont été tes premières actions depuis ta nomination au poste de capitaine de l’équipe de France de Coupe Davis ?

J’ai bien sûr pris d’abord contact avec les joueurs. J’ai partagé ma vision de ce qui nous attend en 2024 et je leur ai parlé du staff. Mes choix ont tenu compte du fait que nous avions des échéances importantes et rapprochées. Pour parler du staff et des quelques ajustements que j’ai faits, ma priorité était de pouvoir être efficient tout de suite. J’ai donc voulu garder une continuité avec ce qu’avait mis en place Sébastien (Grosjean).

J’ai une grande confiance et un grand respect dans le travail qui a été accompli. Mais j’ai aussi procédé à quelques ajustements, dans l’optique des Jeux olympiques où, avec Julien (Benneteau, le capitaine de l’équipe de France de Billie Jean King Cup), nous pouvons avoir beaucoup d’athlètes à gérer. Nous allons devoir travailler ensemble, en bonne intelligence, avec nos deux équipes.

Quel va être votre staff, au Taipei chinois, pour le premier tour qualificatif (3-4 février) ?

Évidemment j’ai dû prendre un nouvel entraîneur (sourire) puisque j’occupais auparavant ce poste. J’ai choisi Laurent Raymond. J’ai une grande confiance en Laurent. Il a toutes les qualités requises, c’est un grand entraîneur, il a de l’expérience, il sait analyser les adversaires, il a une grande connaissance du circuit, il connaît très bien les joueurs français… Il n’a pas d’attache aujourd’hui avec un joueur. Laurent va beaucoup nous aider, pendant la Coupe Davis bien sûr, mais il sera aussi à la disposition, tout comme moi, des joueurs et de leurs entraîneurs qui sont en lice pour disputer les Jeux olympiques. Le panel de joueurs concernés est important et la disponibilité de Laurent a compté dans ma décision.

Pour le reste du staff, il y a bien sûr Guillaume Héroult, qui est l’intendant depuis de nombreuses années et qui a une grande expérience de l’équipe. Le médecin est Vincent Guillard. Jérôme Bianchi, qui est toute l’année au Centre National d’Entraînement et Stéphane Vivier, qui est sur le circuit ATP, seront nos kinés. Benoît Mauguin est le cordeur. Laurent Laffite, qui bosse à plein temps pour la Fédération, sera notre entraîneur physique. Il s’occupait d’Arthur Fils l’an passé et il a déjà bossé avec Azarenka, Muguruza… Je pense qu’il peut beaucoup nous apporter. Paul Quétin occupait ce poste avec l’équipe de France de Coupe Davis et de Billie Jean King Cup, mais cela me semblait nécessaire d’avoir deux préparateurs physiques à la disposition de nos athlètes plutôt qu’un seul.

Vous avez aussi envisagé un renfort au sein de l’équipe pour préparer au mieux vos futures équipes de double…

Oui, c’est quelque chose que je souhaite, qui est encore à l’étude mais qui devrait se faire. Nous devrions avoir un renfort au niveau de l’entraînement de double. C’est une nouveauté par rapport à la formule de Coupe Davis bien sûr (après ce premier tour qualificatif, la phase de groupes et la phase finale se joueront comme en 2023 sur des rencontres de deux simples et un double) qui propose des rencontres courtes, où le double a une importance capitale. Mais c’est aussi par rapport aux Jeux olympiques où nos doubles représenteront des chances de médailles.

J’aimerais faire une sorte de test dans ce sens pour ce tour qualificatif. C’est encore un peu tôt pour l’officialiser. Cela ne va pas tarder car évidemment, cette première rencontre arrive vite. Très vite…