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Circuit pro

Hugo Grenier : "Beaucoup de positif à Madrid"

Hugo Grenier, Mutua Madrid Open 2023, Simple Messieurs, 1er Tour
Présent au 3e tour, le natif de Montbrison était le dernier représentant français à Madrid. Lui qui n’avait jamais joué le tableau principal d’un Masters 1000 nous raconte la semaine unique qu’il a vécu !
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Tu t’es extrait des qualifications, c’était ton premier grand tableau dans un Masters 1000. Comment tu apprécies ta performance avec le recul ? 

Ça va, franchement je suis super content de moi. J’ai fait dix bons jours avec des super matchs, je suis un peu fatigué donc je récupère tout doucement, mais je retiens vraiment beaucoup de positif de cette semaine. C’était la première fois que je jouais le tableau principal d’un Masters 1000, j’avais déjà joué quelques qualifications mais je n’étais jamais allé plus loin. Je suis heureux de signer mes premières victoires dans un Masters 1000, dans le tableau final. 

 

Cela doit être une grande satisfaction d’avoir atteint cet objectif ! 

Bien sûr, c’est très important pour moi de bien jouer pendant les grands tournois donc les Grands Chelems et les Masters 1000. Me qualifier était la première étape, je l’ai réussie cette fois-ci et derrière j’ai réussi à gagner encore deux matchs dans le tableau principal et contre des supers joueurs. Je veux vraiment m’appuyer là-dessus maintenant pour répéter ce genre de performance dans les semaines qui viennent. 
 

Hugo Grenier, Mutua Madrid Open 2023, Simple Messieurs, 2eme Tour
Hugo Grenier, Mutua Madrid Open 2023, Simple Messieurs, 2eme Tour
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Tu as passé ton premier tour contre Diego Schwartzman...

Je me suis vraiment très bien senti sur ce match ! Schwartzman c’est un ancien Top 10, après il joue un peu moins bien en ce moment, mais c’est quand même un gros morceau ! C’était un bon joueur à battre, surtout que c’est un spécialiste de terre et moi ce n’est pas vraiment ma surface de prédilection. Je suis plutôt un joueur de dur. Mais j’ai réussi à l’aborder avec le moins de pression possible, j’ai vraiment fait un super match. J’ai très bien servi et je pense avoir réussi à faire une rencontre aboutie du début jusqu’à la fin. 
 

Hugo Grenier, Diego Schwartzman, Mutua Madrid Open 2023, Simple Messieurs, 1er Tour,
Corinne Dubreuil / FFT
Hugo Grenier et Diego Schwartzman, au premier tour du Masters 1000 de Madrid
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Ensuite, il y avait Sebastian Korda (28e mondial) sur ta route… Et tu as battu le premier Top 30 de ta carrière ! 

Le match contre Korda était un peu différent du précédent. Son jeu me gênait un peu, j’étais moins à l’aise du fond, mais il commettait quelques fautes aussi. C’était un petit peu plus difficile à gérer, j’avais l’impression de moins maîtriser mon match, mais j’ai su rester calme dans les moments importants et c’est ça que je retiens ! Parce qu’il a eu des balles de set dans le deuxième, il est revenu dans le tie-break, mais j’ai su être présent dans ces moments importants. 
 

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Comment on se prépare pour des gros matchs comme ceux-là, on se dit qu’on n’a rien à perdre ou justement qu’on a tout à jouer ? 

Un peu les deux justement, pour essayer d’enlever un peu de pression de mes épaules ! J’ai essayé de me dire : "De toute façon, il est favori et il est beaucoup mieux classé que moi." Mais évidemment, dans un coin de ma tête, j’ai toujours l’ambition de gagner le match quand je rentre sur le court. J’ai vraiment préparé la rencontre comme toutes les autres et ça s’est plutôt bien goupillé pour moi dès le début. Ça m’a fait du bien et ça n’a pas du tout été le cas contre Zverev par exemple. J’ai mal démarré et ensuite je n’ai pas su gérer correctement. 

 

Malgré la défaite contre Zverev, tu dois dresser un bilan très positif de cette semaine… 

Oui, franchement je n’ai pas de regret parce que c’était une super semaine ! Je suis un petit peu déçu de terminer sur un score sec comme ça (6/1, 6/0), mais je n’avais pas trop d’énergie sur ce dernier match et il était beaucoup plus fort que moi. Je retiens beaucoup de positif de cette semaine et je vais m’appuyer sur cette expérience et sur les bons matchs que j’ai fait pour essayer de poursuivre sur la même dynamique dans les semaines qui arrivent. 
 

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Ta famille était présente : était-ce une motivation supplémentaire pour toi ?

Oui, mes deux sœurs m’ont rejoint et des amis aussi, il y avait un petit peu de monde et ça m’aide vraiment beaucoup. J’aime être entouré de mes proches, ce n’est pas toutes les semaines qu’ils peuvent faire le déplacement donc là c’était vraiment important et ça m’a beaucoup aidé. 

 

Grâce à cette belle performance, tu vas gagner quelques places au classement ATP (il sera aux alentours de la 120e place). As-tu toujours un œil dessus ? 

Je regarde un petit peu, forcément, mais je ne surveille pas mon ranking chaque semaine, parce que je me connais : si je commence à regarder les points, le classement… c’est le meilleur moyen pour me rajouter de la pression ! Donc, j’ai regardé, je monte un petit peu mais pas tant que ça. Au-delà de ça, c’est surtout l’expérience que j’ai vécue pendant ces dix jours à Madrid qui comptent pour moi. J’ai pu côtoyer tous les joueurs de l’intérieur, faire dix jours dans une telle compétition. C’est incroyable et c’est ça que je retiens plus que le classement. 

 

Si tu devais faire un classement des meilleurs moments de ta carrière, elle se situerait où cette semaine Madrilène ? 

C’est difficile de faire un classement, j’ai vécu d’autres beaux moments, notamment dans les Grands Chelems l’année dernière mais aussi des victoires sur des Challengers,… Mais en tout cas, elle fait partie de mes supers semaines, c’est certain ! De celles dont je vais me souvenir longtemps. 

 

Troisième tour à Madrid, c’est plutôt une belle préparation avant Roland-Garros qui arrive à grand pas…

C’est clair ! Il me reste encore le Masters 1000 de Rome, mais c’est sûr que Roland-Garros c’est un gros objectif pour moi. J’adore jouer là-bas, c’est la France, j’ai l’impression que c’est la maison. Je n’ai encore jamais eu la chance de jouer le tableau, mais je trouve qu’en ‘qualifs’ déjà on est vraiment soutenus par les supporters. Il y avait beaucoup de monde l’année dernière et ce n’est pas toujours le cas dans certains Grands Chelems à l’étranger. J’ai vraiment hâte de faire Roland-Garros et je vais essayer de m’y préparer le mieux possible, à Rome puis à Bordeaux. 
 

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